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Racheter les contrats des coureurs... une nouvelle mode dans le cyclisme

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Mis à jour le par Christophe MONGAY
Photo : @Cyclismactu / CyclismActu.net

Les années 2020 marquent une rupture dans la tradition du cyclisme. Ce sport réputé et admiré par le passé pour son respect des contrats devient aujourd'hui le petit frère du football, avec le rachat de contrats et la présence de clauses libératoires dans ces derniers. Cet été, trois épisodes illustrent parfaitement ce phénomène, les transferts de Remco EvenepoelJuan Ayuso et de Oscar Onley. Ces troismouvements répondent à des logiques distinctes.

Parole d'agent de coureurs... avec Joona Laukka !

 

Vers une footbalisation du cyclisme ?

Si le cas Evenepoel a déjà beaucoup fait parler, revenons sur les transferts d'Ayuso et d'OnleyJuan Ayuso, l'ex transfuge d' UAE Team Emirates-XRG évoluera chez son concurrent allemand de la Lidl-Trek dès la saison prochaine. Ce dernier souffrait du manque de reconnaissance de ses dirigeants et la Lidl-Trek a sauté sur cette opportunité, malgré un contrat en cours. Pour ce faire, les dirigeants n'ont pas hésité à sortir le chéquier pour s'attirer l'un des plus grands espoirs de sa génération. La somme de 10 millions d'euros est évoquée. Le transfert de Oscar Onley depuis la Picnic-PostNL vers INEOS Grenadiers pour la somme de 7 millions d'euros est d'autant plus surprenant qu'il était au coeur du projet de son équipe. La logique de la formation britannique est évidente, renforcer son pôle Grand Tour après un exercice 2025 décevant et renouer avec son illustre passé, incarné par l'hégémonie de Christopher Froome. Pour la formation Picnic, comment refuser une telle offre, quand on sait les difficultés que traverse l'économie de ce sport ?

Ce phénomène peut permettre à des équipes modestes, délaissées par des sponsors frileux, de s'en sortir économiquement en devenant des centres de formations. A l'inverse, les grosses écuries concentreront tous les moyens financiers et sportifs. Est-ce l'émergence d'un cyclisme à deux vitesses ou seulement un épiphénomène.

Publié le par Christophe MONGAY

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