Luke Plapp : «Je ne sais même pas quel type de grimpeur je suis»

Luke Plapp peut avoir le sourire au sommet du Mont Brouilly, terme de la 4e étape de Paris-Nice ce mercredi. Même s'il n'est pas passé loin de sa toute première victoire au niveau WorldTour et même sur le circuit européen, le champion d'Australie n'a pas tout perdu et se console avec le gain du maillot jaune ! Opportuniste et offensif dans l'avant-dernière montée du jour en compagnie de Santiago Buitrago (Bahrain Victorious), le pensionnaire de la Jayco AlUla a fait parler ses qualités de rouleur-grimpeur pour magnifiquement résister au retour des favoris dans le final. S'il n'a rien pu faire face au Colombien dans les plus forts pourcentages, il s'est accroché pour terminer à 10", un écart suffisant pour lui offrir la tunique de leader. Le coureur de 23 ans est revenu après la course sur le scénario du jour et ce dénouement incroyable.

"Si je peux devenir la moitié du coureur qu’a été Richie Porte, ce serait déjà un accomplissement"

"Il n’y avait aucun plan, c’était une surprise lorsqu’il y a eu ce virage en épingle dans l’avant-dernière ascension et que j’ai accéléré. On était avec Cattaneo, on s’est dit « on y va », et j’ai essayé. C’est ce genre de journées où il faut prendre sa chance. Je pensais éventuellement réussir à m’accrocher pour rester dans le groupe de tête lorsque les favoris auraient attaqué, mais finalement ça s’est encore mieux passé. Je prends cette récompense comme elle vient, et c’est aussi celle du travail que toute l’équipe Jayco AlUla a réalisé hier sur le chrono par équipes. Tout ce qui viendra maintenant, ce sera du bonus", a expliqué Luke Plapp avant de rendre un bel hommage à son compatriote et mentor Richie Porte.

"Je ne serais pas coureur professionnel s’il n’y avait pas eu Richie Porte, c’est lui qui m’a permis de signer en tant que stagiaire dans l’équipe Sky. Je me suis beaucoup entraîné chez lui en Tasmanie, il a toujours été attentif à ce que je faisais. Et pour moi c’est un exemple, si je peux devenir la moitié du coureur qu’il a été, ce serait déjà un accomplissement pour moi. Quand j’étais junior et que je voyais Richie courir le Tour ou Paris-Nice, j’étais déjà en admiration devant lui. A vrai dire je ne sais même pas encore quel genre de grimpeur je suis. Je vais le découvrir dans les jours qui viennent. C’est un début de Paris-Nice incroyable. Maintenant nous allons avoir deux journées où l’objectif sera de travailler pour Dylan Groenewegen, puis nous verrons bien ce qui se passera dans les deux dernières étapes", a conclu celui qui possède désormais 13 secondes d'avance sur son bourreau du jour, et une trentaine sur le reste des favoris.