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Mark Padun : «Retrouver le Mark Padun de la saison 2021»

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Mis à jour le par Arthur DE SMEDT
Photo : Sirotti

Il est l'une des plus grandes énigmes du peloton ces dernières années. Après avoir explosé aux yeux du monde en dominant, contre toute attente, les meilleurs grimpeurs du monde deux fois d'affilée sur le Critérium du Dauphiné 2021, Mark Padun a ensuite petit à petit disparu des radars. Auteur d'une fin de saison très solide à la suite de son exploit - 3e du Tour de Burgos et une très bonne Vuelta - l'Ukrainien a alors quitté la Bahrain Victorious pour EF Education-EasyPost. Une victoire d'étape dès sa première course sur la modeste Gran Camino et puis... plus rien depuis deux ans. Transparent, le natif de Donetsk n'a donc pas confirmé son coup d'éclat, qui reste un immense point d'interrogation pour de nombreux suiveurs du cyclisme. Et c'est donc du côté de l'Italie et du Team corratec - Selle Italia que le coureur de 27 ans a choisi de se relancer en 2024 pour tenter de "retrouver le Mark Padun d'il y a deux ans", comme il l'a expliqué au cours d'un entretien avec le média italien bici.PRO. 

Mark Padun et son doublé retentissant sur le Dauphiné 2021

 

"J'ai eu des problèmes et de la malchance... Quelque chose n'a pas fonctionné chez EF"

Pour Padun, diverses raisons expliquent ce trou noir depuis deux saisons. "J'ai eu des problèmes et de la malchance. Je n'arrivais plus à trouver mon rythme. À plusieurs reprises, j'ai senti que j'avais de super jambes, mais à chaque fois, j'ai eu des crevaisons, des chutes et des épisodes malchanceux. Je me suis senti à l'aise chez EF, c'est une bonne équipe, avec de bons formateurs et un staff sympa. Je ne peux pas dire que c'était de leur faute, mais quelque chose n'a pas fonctionné". Pour remédier à ce cercle vicieux, l'Ukrainien a donc choisi de redescendre d'une division, quittant le WorldTour pour la ProTeam italienne. Un choix qui lui permet notamment de renouer avec son ancien entraîneur. "Tant que j'étais en WorldTour, il ne pouvait plus me suivre, car il travaille aussi dans une grande équipe. Mais aujourd’hui, nous avons recommencé à collaborer".

Un retour aux sources qui pourrait bien être la solution pour retrouver le Mark Padun virevoltant du Dauphiné. "Nous sommes revenus comme avant et les choses vont mieux. Cela ne peut pas être une coïncidence. En revoyant ma façon de travailler, nous nous sommes rendu compte qu'au cours de ces deux années, j'ai toujours exagéré avec les charges de travail. Je suis arrivé aux courses fatigué et ce n'était pas normal. Désormais, j'ai vais m'entraîner différemment, avec la bonne quantité et beaucoup de qualité". Surtout qu'en plus de son coach, Padun va retrouver la cadre italien qu'il affectionnait tant quand il évoluait chez les Espoirs. "L'Italie a marqué le début de ma carrière. J'aime la mentalité familiale. J’ai besoin d’un environnement paisible pour faire ce que je veux faire maintenant. Me reconstruire avant même de penser aux objectifs à atteindre".

 

"Je pense aux Jeux Olympiques de Paris 2024, une belle façon de me remettre en piste"

Au sein de l'équipe dirigée par Francesco Frassi - qu'il va apprendre à connaître lors du premier stage d'entraînement de cinq jours la semaine prochaine à Viareggio - Mark Padun sera accompagné de deux compatriotes, Andrii Ponomar et Kyrylo Tsarenko. Ils seront les trois seuls coureurs représentant l'Ukraine à ce niveau de compétition. "C'est une belle coïncidence. Notre cyclisme souffre, tout comme notre peuple. Il y aura un vrai trou pour les prochaines générations. Chacun fait comme il peut, mais quand il y a une guerre, on comprend aussi que le sport vient après."

S'il a beaucoup douté pendant cette période compliquée sans résultats, Padun se projette avec optimisme sur la prochaine saison. "Je dois trouver un moyen de devenir plus consistant, de faire ce que je sais bien faire et de viser le seul objectif que je peux désormais dire avoir en tête". Un objectif qui n'est pour le moment pas le Tour d'Italie 2024 : "Même si j'aimerais, si jamais nous sommes invités. Mais je pense aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Je dois gagner ma place en faisant de bonnes courses. Je pense qu'être à Paris serait une belle façon de me remettre en piste", a-t-il conclu.

Publié le par Arthur DE SMEDT

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