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Jasper Philipsen : «Paris-Roubaix ? Une course pour laquelle je vis»

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Mis à jour le par Jules STEPHO
Photo : Sirotti

Jasper Philipsen s’est livré à Het Nieuwsblad dans un entretien où il revient sur les ressorts qui ont façonné sa saison 2025. Son lien sportif avec Mathieu van der Poel, ses ambitions renouvelées pour Paris-Roubaix 2026, mais aussi les chutes, les doutes et la reconstruction après un Tour de France brutalement interrompu. Le sprinteur d’Alpecin-Deceuninck y décrit une préparation hivernale soudée au côté du champion néerlandais, son obsession du vélodrome de Roubaix et la rage de revenir qui l’a porté jusqu’à son triplé sur la Vuelta

Jasper Philipsen, vainqueur de la 19e étape de la Vuelta

 

"Les entrainements avec Mathieu sont particulièrement compétitifs"

Philipsen raconte combien ses entraînements avec Van der Poel structurent son hiver et nourrissent sa motivation. "En Espagne, c’est facile de beaucoup s’entraîner : le temps est bon, la compagnie est bonne", explique-t-il. Surtout, cette routine partagée pousse les deux hommes à se dépasser, "je deviens très motivé en m’entraînant avec lui. Parfois ça devient compétitif : l’un roule un demi-vélo devant, l’autre répond, et avant de s’en rendre compte, le jeu est lancé"

Il insiste également sur la difficulté de basculer d’une préparation typée classiques à un travail plus spécifique pour les sprints. "Comme sprinteur, tu dois t’entraîner soit très facile, soit très dur", confie-t-il. "Quand tu travailles en noir-et-blanc comme ça, il faut faire davantage son propre programme… alors que moi, j’aime vraiment l’aspect social".

 

"C'est pour des courses comme Paris-Roubaix que j'ai la motivation de m'entrainer"

Philipsen ne cache plus que Paris-Roubaix est le centre de son univers sportif, un rêve nourri par deux deuxièmes places et une attirance presque viscérale pour la course. "C’est une course pour laquelle je vis, dont je suis passionné, et qui m’émeut rien que d’y penser", avoue-t-il. "Pour des courses comme Paris-Roubaix, j’ai commencé le cyclisme. Elles correspondent à mon ADN et à celui de l’équipe". Cette obsession devient sa boussole, surtout lorsqu’il faut s’entraîner dans le dur, "pour te lever le matin et enfiler ta tenue, il te faut une perspective. Sans ça, ça devient difficile. Pour ces courses-là, je le fais".

Et malgré la douleur d’un Tour terminé sur une civière, "tu te réveilles le lendemain devant la télé et tu te dis : c’est là que je devrais être. C’est très dur", il a rebondi jusqu’à gagner l’ouverture de la Vuelta. Une force puisée dans son environnement : "On construit une culture autour de ces objectifs. Je pense que Mathieu et moi, on se motive très fortement".

Publié le par Jules STEPHO

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