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Ravard : «Pierre Henry Basset, il pourrait se révéler cette année»

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Mis à jour le par Cyclism'Actu
Photo : @Cyclism'Actu / CyclismActu.net

En 2024, la formation CIC U Nantes Atlantique dispute sa 3e saison dans les rangs professionnels. Avant d'entamer un mois crucial pour l'équipe, avec de nombreuses courses importantes du calendrier français sur lesquelles elle est invitée, Cyclism'Actu a pu s'entretenir avec le manager général du CIC U Nantes Atlantique, l'ancien coureur professionnel Anthony Ravard. Membre de l'UC Nantes Atlantique depuis le milieu des années 2010, le Nantais à la vingtaine de victoires professionnelles a confié ses ambitions pour l'exercice 2024.

Anthony Ravard, au micro de Cyclism'Actu en ce début d'année

 

On est à quelques jours du début de saison (l'interview a été réalisée vendredi), on imagine que la pression et l'excitation sont à leur comble ?

Oui, c'est toujours une période où l'on se pose des questions. Et il y a l'excitation du début de saison, quand on s'entraîne, c'est pour aller sur les compétitions et faire les meilleurs résultats possibles. Donc on est pressé de voir nos coureurs ouvrir la route.

 

Fin janvier et février, c'est une période importante pour le CIC U Nantes Atlantique...

Oui, ce sont des courses où il y a un très gros plateau. On est une équipe Continental de développement, puisque notre moyenne d'âge est de 22 ans et demi. Il y a entre 10 et 12 équipes WorldTour au départ de ces épreuves-là, donc on sait qu'un gros résultat sera difficile à décrocher. Mais on y va décomplexé et avec l'ambition de bien faire.

 

Quel est le mot d'ordre de 2024 pour votre équipe ?

C'est de confirmer nos deux premières années. La première saison, il a fallu tout construire, mais on était tout de même satisfait. Sur la deuxième année, on a fait encore mieux, avec 5 victoires en classe .2 et 4 podiums en classe .1. En 2024, on a un groupe avec moins d'expérience, on passe de 14 à 12 coureurs, avec un groupe très jeune mais talentueux. L'objectif sera de faire aussi bien qu'en 2023, avec un groupe rajeuni.

 

En termes d'expérience, voire de qualité, on a l'impression que l'équipe est moins armée qu'en 2023. Comment est-ce que vous allez pouvoir confirmer ou améliorer vos performances ?

C'est un groupe plus homogène. On a les arrivées de Pierre Henry Basset et d'Antoine Hue, qui sont des coureurs ayant bien performé sur leur première année en Espoirs, donc on pense qu'ils sont capables de faire aussi bien en 2024. Certes on a perdu des coureurs comme Emmanuel Morin, avec qui on était arrivé à la fin de l'aventure, ou Noa Isidore. Et aussi Pierre Barbier, dont on en attendait beaucoup plus, c'était une déception pour nous en 2023. Finalement, on se rend compte que parfois on n'a pas les résultats attendus avec les coureurs d'expérience et qu'il vaut mieux avoir des jeunes qui ont les crocs.

 

Qui seront vos leaders en 2024 ?

Il y a Yaël Joalland qui doit prendre le leadership en montagne. Par le passé, il a été dans l'ombre d'Axel Mariault et de Jorgan Jégat, mais on a vu qu'il était capable de prendre des places intéressantes. Sur le même profil, on aura Artus Jaladeau, qui a un parcours spécial puisqu'il est arrivé tard sur le vélo. Tout comme Clément Braz Afonso. Pour le sprint, on a Enzo Boulet et Jon Rye-Johnsen. Puis on a nos baroudeurs avec Maël Guégan, Léo Danès... Et si on doit donner une bonne surprise, je dirai Pierre Henry Basset, c'est un coureur qui pourrait se révéler cette année.

 

 

Quand on est manager général d'une Conti française, comment perçoit-on l'arrivée des équipes réserves / de développement du WorldTour en Continental ?

Pour notre structure, ça reste un danger, parce qu'on travaille très peu avec des coureurs de plus de 25 ans. Mais ce n'est pas négatif pour le cyclisme, parce que c'est important de structurer les futurs champions rapidement, d'avoir de vrais centres de formation. Nous on n'a pas de WorldTour au-dessus, mais si un jeune performe chez nous il a le choix. Par exemple, Noah Isidore avait un accord avec Decathlon AG2R La Mondiale, mais il a aussi eu d'autres offres d'équipes WorldTour.

 

Vous aviez prévu de passer en ProTeam en 2025, où en est ce projet ?

On est en contact avec des partenaires actuels et des nouveaux. L'idée c'est d'être fixé fin juin pour savoir si l'on se lance sur la ProTeam. Donc on a 5-6 mois devant nous pour essayer de passer au-dessus, sinon on réessaiera d'ici 2-3 ans. Je pense que ça serait intéressant d'évoluer un cran au-dessus, afin de former nos jeunes un peu plus longtemps et de travailler avec les futurs talents.

Publié le par Cyclism'Actu

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