Essor du cyclisme africain... Érythrée, Rwanda, Cameroun au classement UCI
RouteL’année 2025 a marqué un tournant décisif pour le cyclisme africain, grâce à l’organisation historique des Championnats du Monde UCI à Kigali. L’Érythrée y a confirmé son hégémonie, tandis que des nations comme le Cameroun ont poursuivi une progression méthodique. La poursuite de cette dynamique dépendra désormais de la capacité des instances africaines à transformer l’élan de 2025 en un programme structuré et durable. Une telle évolution profiterait aussi aux supporters, de plus en plus nombreux à suivre ces performances et à chercher où parier en ligne pour accompagner cet engouement. Ils espèrent surtout voir les athlètes africains concourir régulièrement au plus haut niveau, dans des conditions équitables, semaine après semaine. L'essor du cyclisme africain : l'Érythrée, le Rwanda et le Cameroun progressent dans le classement UCI.
Biniam Girmay... au départ du Tour de France 2025 !
L'Erythrée, une domination continentale systémique
La suprématie érythréenne dans le cyclisme africain n'est plus à démontrer, et la saison 2025 en a offert une nouvelle illustration éclatante. Le pays réalise un hold-up sans précédent en plaçant trois coureurs sur le podium du classement masculin de l'UCI Africa Tour, avec Biniam Girmay en tête, suivi de Henok Mulubrhan et Natnael Tesfatsion. La statistique est encore plus frappante lorsque l'on considère le nombre de points. Girmay a accumulé à lui seul un total quasi équivalent à celui des coureurs classés de la deuxième à la cinquième place combinés.
Cette performance individuelle exceptionnelle s'inscrit dans une dynamique collective vertueuse, puisque 19 des 20 meilleurs coureurs africains de la saison évoluent sous contrat au sein d'équipes professionnelles, une majorité d'entre eux étant Érythréens. Au-delà des chiffres, l'année 2025 a confirmé la maturité de l'écosystème cycliste érythréen. Si Biniam Girmay a terminé au 37e rang mondial (un résultat en deçà de son classement de neuvième en 2024), sa régularité au plus haut niveau reste un vecteur d'inspiration. Dans le même temps, Henok Mulubrhan a connu une saison de confirmation, obtenant un nouveau contrat de deux ans avec l'équipe XDS Astana, tandis que Natnael Tesfatsion s'est imposé comme un élément clé de la formation Movistar.
Le Rwanda, du Tour national à l'organisation des Championnats du Monde
L'accession du Rwanda au rang de capitale mondiale du cyclisme en 2025 est l'aboutissement d'une stratégie de long terme. En accueillant les Championnats du Monde UCI, le pays est entré dans l'histoire, devenant le premier continent africain à organiser cet événement planétaire. Cette opportunité, selon Samson Ndayishimiye, Président de la Fédération Rwandaise de Cyclisme (FERWACY), dépasse le cadre sportif. La pérennité de cet investissement passe par un programme de développement ambitieux centré sur la détection des jeunes talents.
La création récente du Rwanda Junior Tour en 2024, ainsi que l'implantation d'un Satellite Régional de Développement du Centre Mondial de Cyclisme UCI, en sont les piliers. Ces structures permettent de former non seulement des athlètes, mais aussi des professionnels du cyclisme (mécaniciens, coachs) à l'échelle du continent. Bien que les résultats en termes de points UCI soient encore modestes par rapport à l'Érythrée, la stratégie rwandaise est différente. En effet, il s'agit de construire un écosystème durable qui positionne le pays comme un hub du cyclisme africain pour les décennies à venir. L'engouement médiatique et touristique généré par les Championnats du Monde participe à cette dynamique de notoriété.
Le Cameroun et l'émergence d'un cyclisme structuré
La progression du cyclisme camerounais s'observe à travers son ancrage dans le calendrier continental et les performances de ses représentants. Le Tour du Cameroun, classé 2.2 dans l'UCI Africa Tour, demeure un événement phare du circuit africain. En 2025, c'est le coureur algérien Islam Mansouri qui l'a remporté, mais la présence régulière de coureurs camerounais dans ce type d'épreuve est cruciale pour l'acquisition de points UCI au niveau national. Bien que les résultats en 2025 n'aient pas propulsé de coureurs camerounais dans le top du classement individuel, le pays fait partie, avec l'Éthiopie, le Bénin, la Namibie et l'Ouganda, d'un groupe de nations qui constituent un « deuxième peloton » dynamique dans le cyclisme africain.
La plupart des points UCI de ces nations proviennent de leurs Championnats Nationaux. L'enjeu pour le Cameroun, et pour ces nations émergentes, est désormais de permettre à leurs meilleurs éléments de signer dans des équipes continentales et ainsi accumuler des points dans des courses internationales. La croissance observée chez d'autres nations, comme l'île Maurice, démontre que cette évolution est possible avec un programme de développement cohérent et soutenu.
Publié le par Cyclism'Actu