Voeckler : «Les objectifs ne sont pas atteints, mais...»

Sans véritable surprise, l'objectif affiché d'être champion du monde n'a pas pu être rempli par l'équipe de France ce dimanche, à l'issue d'une course en ligne Hommes des Championnats du monde sur route 2025 qui a à nouveau été marquée par la domination de Tadej Pogacar. Diminués par les abandons rapides de Louis Barré et Julian Alaphilippe, malades, les Bleus n'ont pas démérité et ont fait avec leurs armes, mais ils n'ont pas pu exister dans le final de cette course extrêmement difficile face à une concurrence trop relevée pour eux. Les Français devront se contenter des 13e et 15e places de Paul Seixas et de Pavel Sivakov, un bilan finalement logique dans ce scénario qui a favorisé les plus forts et non pas la stratégie. Le sélectionneur Thomas Voeckler a livré son analyse au micro d'Eurosport après l'arrivée, lucide et conscient que ses coureurs n'ont rien à se reprocher et ne pouvaient pas viser plus haut.

"Il n'y a pas eu de miracles... c'était juste un truc de fou"

"Paul Seixas a réalisé une très grosse journée. Il n'avait jamais fait autant de kilomètres en course mais ça n'avait pas l'air de le tracasser avant la course. Bon voilà, les objectifs ne sont pas atteints mais il n'y a pas de regrets à avoir. Il n'y a pas eu de miracles, notre chance était infime. Louis Barré et Julian Alaphilippe étaient diminués, mais ils ont quand même pris le départ. Je vous mentirais en vous disant que s'ils avaient été à 100 %, on aurait pu jouer pour être champions du monde.

Il y a eu une très belle course de vélo, je n'ai rien à reprocher aux mecs. J'ai envie de féliciter tous les coureurs, pas seulement les Français mais tous ceux qui ont terminé la course. Parce que c'était juste un truc de fou, il y a seulement 30 coureurs à l'arrivée. Le plus fort a gagné, et pour avoir été juste derrière le peloton pendant l'attaque de Pogacar, j'ai l'impression que les différentes nations n'ont pas fait preuve de résignation, et j'ai apprécié cela. Je n'ai pas de qualificatifs tellement ça a été une épreuve de force et mentale", a conclu Thomas Voeckler, qui n'avait pas de recette magique à sortir de son chapeau cette fois-ci.