Remco Evenepoel : «Un mauvais jour est si vite arrivé...»

Le doublé pour Remco Evenepoel, la revanche de Tadej Pogacar ou une surprise ? Tel est l'enjeu de la course en ligne Elites Hommes des Championnats du monde sur route 2025, disputée ce dimanche en guise de bouquet final sur le très exigeant parcours de Kigali. Une semaine après sa 3e couronne mondiale de suite sur le contre-la-montre et l'humiliation infligée à son rival slovène, repris alors qu'il s'était élancé 2'30" avant lui, le Belge est apparu détendu mais très concentré ce vendredi soir lors de sa conférence de presse officielle organisée dans la salle de réception de l'hôtel Four Points by Sheraton à Kigali, entouré de ses sept équipiers belges et du sélectionneur Serge Pauwels. En grande forme et confiant, le double champion olympique est prêt pour son duel annoncé avec le tenant du titre comme il l'a expliqué lors de sa conférence de presse d'avant la course de dimanche et dans des propos rapportés, entre autre, par la RTBF.

"Je me sens bien. De façon générale, tout s’est bien passé mais..."

"Pour le moment le feeling a toujours été bon, les jambes tournent bien, les entraînements se sont bien passés. Je me sens bien, je dors bien, je me sens assez frais aussi. De façon générale, tout s’est bien passé. Mais c’est clair qu’en altitude un mauvais jour est vite arrivé, sans prévenir. J’espère que je vais garder le niveau que j’ai depuis quelques jours jusqu’à dimanche", a commencé par dire Remco Evenepoel, lucide, avant d'évoquer les points clés de la course à venir, et notamment les deux difficultés supplémentaires par rapport au circuit local, situées à une centaine de kilomètres de l'arrivée : le Mont Kigali, et le Mur de Kigali.

"Ça va être important, c’est clair que le Mont Kigali n’est pas facile, il est constitué de trois parties très raides. Si ça roule, ça va rouler très vite. Et si les jambes ne sont pas là, c’est déjà un endroit où ce sera facile de lâcher, si on a un moment moins bon ce sera très dur à cet endroit. Mais c’est aussi une boucle où les routes sont assez larges, en comparaison avec le circuit local, c’est complètement différent. Par exemple, pour commencer l’ascension du Mont Kigali, on dirait qu’on est sur une route à sept voies, donc ça ne va pas être hypernerveux. Mais ça va être important de bien se placer, d’être devant, mais sans perdre trop d’énergie. Si la course explose il faudra être prêt", a-t-il analysé.

"Mais ça reste Tadej Pogacar, il rebondit toujours de ses jours sans donc..."

Tous les yeux seront évidemment tournés vers Tadej Pogacar, qui aura forcément à coeur de prendre sa revanche et d'effacer ce qui reste pour le moment l'image de cette semaine rwandaise : son dépassement par Evenepoel lors du chrono dimanche dernier. Et attention, car on sait que le Slovène n'est jamais aussi fort que lorsqu'il est vexé...

"Il y a moyen, bien sûr. L’année passée à Zurich, il a frappé très fort aussi. Il rebondit toujours de ses 'jours sans'. Même si on ne sait pas si c’était vraiment un jour sans. Je pense qu’il va utiliser le moment de dimanche dernier comme énergie quand même. Mais il reste Tadej Pogacar, c’est le meilleur coureur de ces dernières années, il faut toujours faire attention avec lui. Mais je me sens bien, j’ai beaucoup de motivation, un très bon moral aussi donc j’aimerais bien me battre avec lui pour le titre", a conclu Evenepoel.