Pauline Ferrand-Prévot : «J'ai hâte de voir... »
Championnats du mondeA deux jours de la course en ligne Elites Femmes de ces Championnats du monde de cyclisme sur route 2025, qui aura lieu ce samedi 27 septembre, l'équipe de France féminine organisait un point presse jeudi midi au KIM Hôtel à Kigali, juste après une sortie d'entraînement. Accompagné de Léa Curinier etde son sélectionneur Paul Brousse, Pauline Ferrand-Prévot était bien entendu présente afin d'évoquer ce qui sera l'une des courses les plus importantes de la saison. Onze ans après son titre mondial décroché à Ponferrada, PFP visera un deuxième maillot arc-en-ciel sur la route et sera évidemment l'une des grandes favorites et la principale leader de l'équipe de France. La lauréate du Tour de France Femmes pourra en plus compter sur un collectif impressionnant, avec Cédrine Kerbaol, Juliette Labous, Maëva Squiban, Léa Curinier, Marie Le Net et Évita Muzic à ses côtés.
Pauline Ferrand-Prévot à deux jours des Mondiaux de Kigali
"Je m'attendais à quelque chose d'assez différent... ça me fait penser à un circuit du Tour des Flandres"
Quelles impressions sur le circuit ?
Je m'attendais à quelque chose d'assez différent. On peut voir que ça va être vraiment difficile, mais je m'attendais à des bosses un peu plus longues, pour être honnête. Là, c'est vraiment un circuit punchy, avec pas mal de virages, et il y a deux bosses majeures qui vont être très dures, mais c'est vrai qu'il faut quand même avoir de la puissance. Ça me fait penser un peu à un circuit du Tour des Flandres, par exemple. C'est vrai qu'il va falloir de l'énergie, de la force jusqu'au bout.
Pour nous, ce qui va être aussi difficile, c'est le nombre de kilomètres. Il y a un peu plus de 160 kilomètres, donc je pense qu'à force, ces deux bosses vont faire vraiment mal. Mais non, assez surprise du circuit, en bien aussi, parce que c'est quelque chose qui me plaît. J'ai aussi bien performé lors des classiques au printemps. On a aussi un collectif qui est vraiment costaud, des filles qui savent vraiment bien se placer, donc ça, ça va être aussi important pour la course.
"Je ne suis pas usée et fatiguée mentalement... J'ai hâte de voir ce qu'on peut faire toutes ensemble"
Depuis le mois d'août, comment tu te sens mentalement, avec toutes les sollicitations ?
Je me sens très bien. C'est vrai que je l'ai déjà dit, contrairement aux Jeux olympiques, où j'étais fatiguée mentalement après les Jeux, là, c'est vrai que je continue sur ma lancée. Je prends du plaisir à faire toutes ces sollicitations et aussi, quelque part, à remercier un peu le public français qui m'a poussé, qui m'a donné des ailes lors du Tour de France. Donc non, je le vis vraiment bien. Je ne suis pas usée et fatiguée mentalement. Je suis vraiment contente d'être ici et d'être aux côtés des filles, tout simplement, parce que tout au long de l'année, que ce soit Juliette, Léa, Évita, Marie, elles courent pour la numéro un mondial (Demi Vollerinh, chez FDJ-SUEZ, ndlr). Donc ça va être bien aussi de les avoir de mon côté maintenant pour samedi. J'ai hâte de voir ce qu'on peut faire toutes ensemble et voir où ça peut nous amener.
Et comment tu te sens pour basculer après au Championnat d'Europe, enchaîner les deux événements ? On attend énormément de monde sur les routes de Drôme et Ardèche. Est-ce que tu es heureuse de retrouver ton public français ?
Oui, forcément. Après, j'essaie de prendre par étapes, sinon dans ma tête, ça va être compliqué de tout penser à la fois. Donc là, c'est vraiment le focus sur ce Mondial. Et puis, voilà, samedi soir, quand même faire cette transition. Et puis dès dimanche, retourner en France. Mais c'est vrai que j'essaie vraiment de prendre étapes par étapes et aussi pour profiter au maximum, parce que c'est vrai que c'est aussi une chance d'être ici. C'est une chance de courir dans ce pays. C'est totalement différent que de courir en Europe. Et c'est bien aussi d'avoir cette chance de pouvoir s'adapter à un autre pays et d'être ici. Donc voilà, dans un premier temps, on est ici, on n'est pas aux Europes. Et puis à partir de dimanche, on fera gentiment la bascule et on se concentrera sur les Europe.
J'imagine que l'ambiance doit être super ? On voit à la télé, il y a une super ambiance sur les routes à Kigali.
Ouais, après, c'est vrai qu'on n'a eu qu'une reconnaissance officielle. Donc finalement, on n'a vu qu'une fois vraiment le tour sur le circuit. Mais il y avait déjà du monde lors des reconnaissances. Donc je pense que ce que pour demain, samedi et dimanche, il y aura aussi beaucoup de monde pour nous. Donc non, ça va être une belle aventure.
Publié le par Arthur DE SMEDT