Pauline Ferrand-Prévot : «Avec les oreillettes...»
Championnats du mondeC'était certainement la grande favorite de ces Championnats du Monde à Kigali, au Rwanda, au vu de ses derniers résultats, mais cette course ne s'est pas passée comme prévu pour la Française Pauline Ferrand-Prévot. La vainqueure du dernier Tour de France Femmes avec Zwift a dû se contenter de la 16e place à plus d'une minute de la vainqueure surprise du jour, la Canadienne Magdeleine Vallières ! Au micro d'Eurosport, la Française de 33 ans a réagi sur cette course assez compliquée tactiquement et physiquement pour le collectif tricolore.
La surprise Magdeleine Vallières, championne du monde !
"Avec les oreillettes... ça aurait été clairement différent"
"Je ne dirais pas enterrement, mais c'est vrai qu'on s'est pas mal marquées", débute la Française. "J'attendais que Demi (Vollering, ndlr) attaque, elle attendait que j'attaque, et puis voilà, c'est vrai qu'on a laissé partir un coup. C'est souvent le cas dans les championnats du monde, ou dans les championnats en général : c'est vrai que c'est parfois plus une course tactique que vraiment physique. Ceci dit, je n'étais pas la plus forte aujourd'hui, sincèrement. Dans les pavés, je manquais vraiment de puissance. Autant dans la partie raide, je sentais que ça allait bien et que j'étais capable de suivre les meilleures, autant dans les pavés, c'était plus dur pour moi. J'avais du mal à trouver vraiment le pédalage pavé", explique-t-elle.
"Je ne suis pas déçue pour moi-même, je suis plus déçue pour l'équipe qui m'a fait confiance aujourd'hui", insiste la vainqueure du Tour de France Femmes avec Zwift. "Mais on a encore une chance la semaine prochaine avec les Championnats d'Europe. J'ai vraiment à cœur de travailler pour l'équipe et d'essayer de rendre la monnaie de la pièce. Avec les oreillettes, ça aurait été clairement différent, oui, parce que c'est vrai qu'on avait les écarts, mais c'est difficile à voir sur le tableau. C'est un peu la vieille école quand même. C'est vrai qu'on avait du mal à voir les écarts. Nous-mêmes à l'intérieur, prendre des décisions, c'est toujours dur. Tandis que si le directeur sportif nous dit ce qu'on doit faire, c'est toujours un peu plus facile. Mais c'est la même chose pour tout le monde. Encore une fois, c'est aussi la beauté d'un championnat : ça peut être assez aléatoire parfois, mais on a quand même une belle vainqueure et un beau podium", conclut Pauline Ferrand-Prévot, à l'arrivée.
Publié le par Esteban DA COSTA