Joris Nieuwenhuis, 2e : «C'est chacun pour soi»

La dernière manche de Coupe du monde de cyclo-cross en 2023 a été marquée samedi par une nouvelle démonstration de Mathieu Van der Poel à Hulst, mais aussi par la très belle performance d'équipe de la Baloise Trek Lions, qui a placé trois de ses coureurs néerlandais derrière l'intouchable champion du monde. Et dans cette lutte entre coéquipier pour déterminer qui serait le meilleur du reste du monde, c'est Joris Nieuwenhuis qui a pris le dessus sur Lars Van Der Haar et Pim Ronhaar ! Le coureur de 27 ans a connu un vrai déclic cet hiver en remportant ses premières victoires au plus haut niveau, et confirme donc son excellente forme avec un 4e podium en Coupe du monde d'autant plus gratifiant qu'il a du surmonter un ennui mécanique en début de course. "J'ai eu une crevaison juste après la zone des stands. Il m'a donc fallu un certain temps avant de me lancer dans la course", a-t-il réagi en interview juste après l'arrivée.

Un classement général plus que serré

"Mais j’ai tout de suite senti que j’avais de bonnes jambes", a poursuivi Joris Nieuwenhuis. "J'ai rejoint Ryan Kamp et Laurens Sweeck, et j'ai vu Pim Ronhaar et Lars van der Haar devant moi. Ensuite, j'ai eu quelques doutes quant à ma capacité à réduire l'écart. Mais j’ai tout de suite senti que je pouvais le faire sans emmener Ryan dans ma roue. Ensuite, c'était entre nous. À la fin, j’ai tenté dans la partie la plus dure et je suis parti". Désormais 2e du classement général avec 240 points - soit 35 de moins que le leader Eli Iserbyt (Pauwels Sauzen-Bingoal), qui a abandonné samedi - Nieuwenhuis est au coude à coude avec ses coéquipiers Pim Ronhaar (3e, 238 pts) et Lars Van Der Haar (4e, 237 pts). Une compétition saine selon le Batave.

"Nous avons déjà parlé avant la saison. Tout le monde sait quoi faire dans une course. Surtout à la fin, lorsque nous sommes ensemble avec plusieurs équipiers. Ensuite, nous pourrons nous mesurer les uns aux autres. Dans une telle situation, c'est chacun pour soi, également parce que nous sommes proches les uns des autres au classement. Supposons que je sois dixième au général, alors je verrai si je peux aider quelqu'un. Mais nous sommes assez proches les uns des autres et il y a encore pas mal de Coupes du monde, donc ce n’est pas encore le cas". Une lutte intense et sérrée entre coéquipiers qui pourraient se décanter dès le 7 janvier 2024 du côté de Zonhoven, 12e des 14 manches au programme avant la fin de la Coupe du monde.