Tour de France - Thierry Marichal : «Jumbo n'a pas super bien manoeuvré»
S'il y a bien un homme heureux ce soir, autre que Victor Lafay, vainqueur de l'étape du jour sur le Tour de France, c'est Thierry Marichal, directeur sportif du Team Cofidis. L'ancien cycliste professionnel belge célèbre le premier succès de son équipe sur les routes du Tour depuis 2008 ! Il n'a pas manqué de féliciter son coureur après la fin de l'étape, ravi d'avoir assisté à ce coup de maître de Victor Lafay : "C'est l'un des coureurs les plus talentueux de sa génération. Chez les Espoirs, il était du niveau de Marc Hirschi et compagnie. Il a déjà gagné sur les routes du Giro. Il a eu beaucoup de problèmes en début de carrière, il a mis un peu plus de temps pour arriver à maturité. Il fait 6 à la Flèche Wallonne quand même. Ce sont des petits signes qui nous montrent son talent. Hier, je pense que dans la dernière montée il a montré sa classe sur ce style de montée et aujourd'hui, voilà, c'est amplement mérité. Il a gagné une belle étape", a-t-il déclaré.
Vidéo - Thierry Marichal, un directeur sportif ravi !
#TDFF2023 Victoire de Victor Lafay (Cofidis) 🇫🇷 sur la 2e étape de ce #TourDeFrance. Lafay a piégé Wout Van Aert (Jumbo-Visma) 🥈et Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) 🥉. Première victoire française et première victoire de Cofidis depuis 15 ans ! pic.twitter.com/WCGzjNOYLC
— Cyclism'Actu (@cyclismactu) July 2, 2023
"Il sait gagner une course quand il est devant"
Victor Lafay en a surpris plus d'un en tentant le coup du kilomètre, c'est à dire une attaque en solitaire sous la flamme rouge, alors que Wout Van Aert et sa formation Jumbo-Visma préparaient juste derrière lui l'emballage final : "Heureusement, le tempo était vraiment élevé, on a eu un groupe réduit dans le final, et Jumbo n'a peut-être pas super manoeuvré non plus, et ça nous a permis de pouvoir jouer le coup du kilomètre", a expliqué Thierry Marichal. Le directeur sportif de Cofidis a souligné le sens de la stratégie du Français, qui lui a permis de flairer l'opportunité d'une victoire d'étape : "Il sait gagner une course quand il est devant. C'est l'avantage, ce qu'il a fait aujourd'hui, c'est lui qui l'a fait. C'est son gros avantage par rapport aux autres". Pourtant, après la première étape durant laquelle il s'était fait remarquer en flirtant avec les cadors, Victor Lafay avait exprimé des regrets de ne pas avoir tenté sa chance.
Pour son directeur sportif aussi, il a laissé passer sa chance, mais la déception est largement balayée par sa performance sur la deuxième journée de course : "Il aurait du y aller, il aurait peut-être du essayer de s'isoler avec soit Pogacar, soit Vingegaard, ou même tout seul et l'un ou l'autre serait rentré. Il a aussi une pointe de vitesse intéressante. Aujourd'hui, il a anticipé, il a été gagner et c'est fantastique pour nous", a-t-il déclaré. Le directeur sportif du Team Cofidis a conclu sa réaction en soulignant les qualités du coureur de 27 ans, qui avait déjà fait ses preuves en remportant une épreuve du Tour d'Italie en 2021 : "C'est l'un des coureurs les plus talentueux de sa génération. Chez les Espoirs, il était du niveau de Marc Hirschi et compagnie. Il a déjà gagné sur les routes du Giro. Il a eu beaucoup de problèmes en début de carrière, il a mis un peu plus de temps pour arriver à maturité. Il fait 6 à la Flèche Wallonne quand même. Ce sont des petits signes qui nous montrent son talent. Hier, je pense que dans la dernière montée il a montré sa classe sur ce style de montée et aujourd'hui, voilà, c'est amplement mérité. Il a gagné une belle étape".
C'est toute la famille Cofidis qui sera en fête ce soir après cette victoire d'étape. Pour preuve, Anthony Perez a lui aussi réagi à l'exploit de son coéquipier : "Evidemment, ça ne va pas nous transformer du jour au lendemain, mais, cette victoire, on est allés la chercher avec des années d'amélioration de l'équipe, et aujourd'hui ça commence à porter ses fruits. Ce n'est pas une étincelle, d'un coup, qui fait péter le truc. Petit à petit, on s'en rapproche. On verra si on peut le répéter. Victor avait déjà fait de belles performances. Il fait quand même 6 à la Flèche Wallonne, sur une montée qui lui correspond. Ca lui a donné une grande confiance pour faire des résultats WorldTour, et là, on voit qu'il a passé un petit cap", a-t-il déclaré. Quant au vainqueur du jour, il s'est montré très marqué par la surprise et l'émotion après sa victoire, expliquant : "Je ne réalise pas vraiment. Quand j'ai fait mon effort, je ne réfléchissais pas vraiment à gagner. Je voyais la ligne et je regardais mon compteur, je voyais 500 mètres, puis 400 mètres... J'y ai cru jusqu'au bout. C'est un truc de fou. Hier, j'étais un peu frustré à l'arrivée, mais de concrétiser comme ça dès la 2e étape, c'est un truc de malade".