Critérium du Dauphiné - Paul Seixas : «J'espère juste m'accrocher et survivre...»

Paul Seixas n'en finit plus d'impressionner sur ce Critérium du Dauphiné. Le jeune Français de 18 ans confirme chaque jour un peu plus son statut de prodige du cyclisme tricolore et mondial cette semaine, et après avoir coché avec brio les cases du contre-la-montre (10e) et de la première arrivée au sommet (10e), il a encore une fois fait étalage de tout son talent en terminant 11e de la 7e étape ce samedi. Ils étaient pourtant nombreux à penser que cette étape reine et ses 3 cols hors catégorie à gravir seraient de trop pour le Lyonnais, encore un peu juste pour encaisser un tel dénivelé au niveau WorldTour... mais il n'en a rien été ! Vaillant et même acteur lorsqu'il a fait rouler son coéquipier Bruno Armirail à l'avant du groupe maillot Jaune dans la montée finale, la pépite de l'équipe Decathlon AG2R La Mondiale s'est parfaitement accroché au principal groupe de poursuivants derrière les cinq plus costauds du jour... ce qui lui permet de grimper au 6e rang du général, à 6'50" de l'intouchable Tadej Pogacar !
Vidéo - Paul Seixas avait de quoi être fier après la 7e étape
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"Le Tour de France ? Peu importe le résultat à l'arrivée, je ne le ferai pas cette année, ce n'est pas sensé"
"Franchement, j'ai réussi à bien gérer", s'est-il forcément réjoui après l'arrivée. "C'était extrêmement dur, que ce soit mentalement ou physiquement. Surtout avec la chaleur, tu le ressens fois dix. Dès le premier col, c'est parti à bloc. Je ne me suis pas senti hyper bien au début. Les 30 premières minutes ça allait, mais en fin de col j'étais un peu plus mal. Je me suis dit : "On verra ce que ça donne". Puis dans la Croix de Fer, j'ai retrouvé un peu mes jambes quand ça roulait moins fort. J'ai rèussi à basculer devant et économiser un peu d'énergie pour la montée finale, et après j'ai géré pour ne pas exploser. J'ai subi l'enchaînement des montées, mais c'est normal, et j'ai quand même super bien géré je pense".
Paul Seixas est ensuite revenu sur sa tactique du final, faisant preuve d'une grande lucidité malgré son inexpérience. "Si Bruno Armirail a roulé, c'était surtout pour qu'il me protège, je préférais être à mon rythme, plutôt qu'un rythme de folie type UAE ou Visma. Je ne voulais pas me faire péter le moulin tout de suite et retarder un peu la bagarre, car je ne savais si j'allais tenir le coup. Mais finalement, c'était plutôt pas mal. Forcément, ça me donne beaucoup de confiance. Les coureurs avec qui j'arrive, ce sont des mecs que je vois à la télé, qui marchent super fort, et j'ai réussi à les accrocher et à en faire partie. C'est une fierté. Demain (dimanche), j'espère juste m'accrocher et survivre, et on verra bien ce que ça donne à la fin", a-t-il expliqué avant de répondre à une question sur une éventuelle participation au Tour de France dès cette année, au vu de son niveau actuel. "Non", a-t-il tout de suite coupé court. "C'est sûr que c'est un rêve de faire le Tour, mais ce n'est pas sensé de le faire maintenant. Peu importe le résultat à l'arrivée, je ne ferai pas le Tour cette année", a-t-il tranché.