ITW - Bryan Coquard : «Les Classiques ? Elles peuvent me sourire...»

Par François BONNEFOY le 26/02/2022 à 11:20

Photo : Sirotti / @CyclismActu

En difficulté ces deux dernières années chez B&B Hotels-KTM, Bryan Coquard s'est lancé un nouveau défi cette saison en rejoignant la Cofidis. Pour l'instant, le pari est plus que réussi pour le coureur de 29 ans qui a déjà levé les bras à deux reprises, sur l'Étoile de Bessèges et le Tour de la Provence. Désormais tourné vers les Classiques et Paris-Nice, Bryan Coquard aborde forcément cette période avec ambition, avec aussi dans un coin de sa tête le Tour de France. Mais pour l'instant, il savoure cette petite renaissance comme il l'a confié au micro de Cyclism'Actu.

Vidéo - Bryan Coquard : "Je pense à Milan-San Remo"

 

Qui va remporter le 77e Omloop Het Nieuwsblad samedi ?

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"Ce n'est que du positif pour le moment"

Bryan, vous changez d'équipe et vous remportez déjà deux victoires. Ça fait du bien ? 

Bien évidemment, c'est sûr que c'est très plaisant de commencer cette saison comme ça, surtout que c'est un nouvel environnement, une nouvelle équipe... tout est nouveau pour moi, donc j'avais à coeur de bien démarrer, et c'est super d'avoir pu mettre la balle au fond déjà deux fois en février. Ça met de la confiance au niveau personnel et aussi au niveau du collectif. Je suis dans une super dynamique, ce n'est que du positif pour le moment.

 

Comment expliquez-vous ce bon début de saison ? Y a-t-il eu un déclic psychologique ?

J'ai réfléchi à tout ça. Il n'y a pas qu'une explication, c'est plutôt pas mal de petites choses. L'an passé a été super compliqué avec beaucoup de blessures, j'ai dû me casser six côtes, j'ai été touché aux vertèbres, aux lombaires, à la clavicule... Ça a été super galère. Et chez Cofidis, il y a de nouvelles petites choses positives, donc tout ça mis bout à bout, avec la réussite et la confiance qui reviennent, ça fait que ça a basculé du bon côté.

 

"J'ai un gros mois et demi devant moi"

Vous nous aviez dit lors de la présentation de Cofidis que votre premier objectif était de retrouver la victoire. Maintenant que c'est fait, c'est quoi la suite ?

Avoir retrouvé la victoire, c'est une première étape de faite. Après, il y a pas mal de gros objectifs qui m'attendent. Je pense notamment à Milan-San Remo, c'est une course que je n'ai fait qu'une fois dans ma carrière et qui correspond plutôt bien à mes capacités. J'ai envie de briller sur toute cette période jusqu'à la Flèche brabançonne, en passant par l'Amstel Gold Race. J'ai un super programme, j'ai la chance d'avoir un programme que je souhaitais avoir. Maintenant, c'est à moi d'être bon et d'être performant sur ces courses. J'ai un gros mois et demi devant moi avec des super rendez-vous, entre Paris-Nice, Milan-San Remo, Gand-Wevelgem, À Travers la Flandre, l'Amstel et la Flèche brabançonne... Il y a beaucoup de choses à faire et j'espère être performant sur ces gros rendez-vous.

 

L'objectif désormais c'est la victoire en WorldTour ?

Je ne suis pas obnubilé par le fait le gagner en WorldTour. Je suis confiant, c'est très bien. J'arrive sur le Het Nieuwsblad et Kuurne ce week-end avec confiance, sûr de mon niveau physique, et mentalement tout va bien aussi. Après, on sait ce que c'est les Classiques, les ennuis mécaniques peuvent arriver, les jours sans aussi, donc il ne faut pas non plus s'emballer. Mais je suis ambitieux, et il y aura aussi des occasions sur Paris-Nice qu'il faudra saisir, ou en tout cas tout faire pour essayer de lever les bras. Si j'arrive à lever les bras durant la période jusqu'à mi-avril, c'est que j'aurai levé les bras en WorldTour car je ne vais quasiment plus que faire des courses WorldTour.

 

"C'était une petite crainte de ne pas savoir où je mettais les pieds"

Parlez-nous de l'équipe Cofidis. À peine arrivé, vous êtes déjà bien. Comment ça se fait ?

Personnellement je me suis super bien intégré. J'avoue que c'était une petite crainte de ne pas savoir où je mettais les pieds, de ne pas arriver en terrain conquis si je peux dire parce que mine de rien, au fil de ma carrière, ça a toujours été facile de mon côté. Chez Europcar, j'arrivais du Vendée U donc je connaissais déjà la boutique, ensuite quand je suis parti chez B&B Hotels, il y avait des proches autour de moi donc c'était très facile. Donc en arrivant chez Cofidis, bien sûr j'avais un peu peur car je ne savais pas trop où je mettais les pieds, mais j'ai tout de suite été super bien intégré. Il y a eu beaucoup de changements chez Cofidis ces dernières années, rien qu'en 2022 on doit être 13 nouveaux coureurs je crois. Mais la mayonnaise prend bien, ça se passe très bien. On sait que c'est une saison charnière pour l'équipe mais aussi pour nous les coureurs.

Encore une fois, je ne suis pas sûr qu'il n'y ait qu'une seule explication concernant ma bonne intégration. Cédric Vasseur et Cofidis m'ont fait confiance, à moi et aussi à Benjamin Thomas, pour prendre l'exemple d'un nouveau qui gagne aussi en ce début de saison. Nos deux situations étaient différentes, de mon côté il fallait que je retrouve le chemin de la victoire alors que Benjamin voulait s'émanciper d'un rôle d'équipier et de coureur contre-la-montre. L'important, c'est d'être épanoui au sein du collectif et le groupe vit plutôt bien. J'ai couru sur beaucoup de fronts en ce début de saison, j'ai croisé pas mal de coureurs et ça s'est toujours super bien passé. Ce n'est que du positif, c'est ça qui fait que ça marche bien et c'est toujours mieux d'avoir une bonne dynamique dès le départ.

 

L'idée était de sortir de votre zone de confort ?

C'est ce que je cherchais en partant de chez B&B Hotels, sortir de ma zone de confort, me remettre en danger. En arrivant chez Cofidis, rien n'était sûr, il n'y avait pas de hiérarchie au niveau du sprint. Rien n'était gagné. Il y a pas mal de coureurs rapides qui peuvent avoir leur carte et l'idée était clairement de laisser sa chance à tout le monde en début de saison pour pouvoir ensuite voir les affinités. Mais cette mise en danger m'a fait du bien, ça m'a permis de rebondir et d'aller de l'avant.

 

"Gagner sur le Tour de France, un objectif de vie"

C'est encore loin, mais le Tour de France reste un de vos grands objectifs. C'est la bonne année pour enfin "claquer" cette victoire d'étape ?

C'est un rêve, c'est un objectif de carrière, de vie. C'est encore très loin, il ne faut pas s'enflammer et garder les pieds sur terre. Avant, il y a les Classiques qui sont les courses les plus dures de l'année je pense, avec les meilleurs coureurs à leur meilleur niveau. Mais c'est sûr que le Tour de France sera mon objectif central pour la deuxième partie de saison, et bien évidemment je rêve d'y lever les bras. Mais bon, chaque chose en son temps, il y a du pain sur la planche jusqu'à mi-avril et puis ensuite il sera temps de préparer le Tour et de penser à ça.

 

Les Classiques s'annoncent. Tous les voyants sont au vert pour vous ?

Je suis très confiant, mais il faut aussi savoir rester à sa place et garder les pieds sur terre. Je suis en bonne condition mais ce sont des courses très difficiles. Elles peuvent me sourire si le scénario est favorable pour moi. Je ne vais pas m'enflammer, je vais faire du mieux possible et essayer de me faire plaisir pour obtenir un bon résultat. En tout cas, je suis moins l'assurance tous risques que ce que pouvait être Christophe Laporte l'an passé sur les Classiques pour Cofidis. Je n'ai pas eu autant de résultats que lui sur ces courses-là, mais j'espère arriver à faire de très bons résultats.

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