UCI WorldTour - Vinokourov : «J'attends des excuses»
Par Cyclism'Actu le 16/12/2014 à 19:07
Vidéo - Vinokourov sur le Tour de France 2014
Alexandre Vinokourov contre-attaque. Le Kazakh et manager de l'équipe Astana a réagit aux accusations de "la presse européenne, en particulier celles des médias italiens qui ont essayé de détruire Astana." Le manager de l'équipe cycliste kazakh évoque, selon Sport.be "une campagne de diffamation" et il en a marre. Vinokourov envisage une action en justice. "Au moins, je attends des excuses", a déclaré l'ancien coureur âgé aujourd'hui de 41 ans.
Malgré les cas de dopage des frères Maxim et Valentin Iglinskiy et trois autres coureurs de l'équipe Astana, la formation de Vinokourov a tout de même obtenu la semaine dernière une licence WorldTour de l'Union Cycliste Internationale UCI. Alors que la presse italienne a explicitement lié la formation Astana au dopage voire même au sulfureux médecin Michele Ferrari.
"Nous n'avons pas répondu à ces messages parce que nous avions à nous concentrer sur l'obtention de la licence", a expliqué Vinokourov. "Maintenant que c'est fait et par rapport à ce qui est arrivé, je ne peux plus ignorer les fausses allégations. Nous allons avec nos avocats nous mettre autour de la table et voir ce que l'on va faire et engager comme action pour demander réparation."
"La presse italienne est jalouse"
Selon Vinokourov, qui en tant que coureur avait lui-même purgé une peine pour dopage, la presse italienne est en fait particulièrement "jalouse". "Les deux meilleurs coureurs italiens, Vincenzo Nibali et Fabio Aru, sont dans une équipe kazakhe et pas italienne. La presse italienne voudrait, par exemple, que Nibali fasse le Tour de Lombardie à la place du Tour d'Almaty et soit au départ du Giro plutôt de le voir sur le Tour de France. Mais Nibali a priviliégié les intérêts de l'équipe. Il faut savoir quand même qu'une vingtaine de membres de notre personnel sont italiens. Les meilleurs spécialistes ont choisi Astana. Je comprends que les médias italiens n'aiment pas ça, mais je ne comprends pas leur réaction. Un Italien a quand même gagné de nouveau la plus grande course du monde qu'est le Tour de France. Alors pourquoi nous jeter de la boue ? Cela n'a aucun sens. Je ne comprends pas."
Reste que le président de l'UCI Brian Cookson a tout de même averti que l'équipe Astana n'a plus le droit à l'erreur et un autre cas de dopage. "Un faux pas, un autre cas de dopage et tout le monde sera punie et on le sait", a rétorqué Vinokourov. De toute façon, nous prouvons l'année prochaine qu'Astana a gagné et continuera de gagner sans dopage. Nous allons appliquer le respect des règles du cyclisme dans notre équipe."