Tour Méd' - John Degenkolb réalise la passe de deux
Par Alexandre MIGNOT le 14/02/2014 à 16:32
Après la victoire au sprint de John Degenkolb hier, au terme d'une étape longue de 230 kilomètres, c'est une journée un peu plus courte qui attendait les coureurs ce vendredi sur le Tour Méditerranéen. Au programme de la deuxième étape, tracée Cadolive et Rousset, 170 kilomètres et trois ascensions, dont celle du Petit Galibier, situé à 25 bornes de l'arrivée.
Veikkanen et Pantano en éclaireurs
Le départ est donné peu après midi, et il faut attendre près d'une vingtaine de kilomètres pour voir l'échappée du jour se constituer. On y retrouve Jussi Veikkanen (FDJ.fr) et Jarlinson Pantano (Colombia). Dans le même temps, Rinaldo Nocentini est décramponné du peloton. Souffrant depuis une chute jeudi, il abandonnera quelques kilomètres plus loin. En revanche, le duo ne chôme pas à l'avant et totalise près de 7 minutes d'avance après 40 bornes de course. Puis, pendant un long moment, l'écart se stabilise entre 7 et 8 minutes. Ce n'est vraiment qu'à la mi-course, soit à 90 kilomètres du but, que le peloton commence à mettre en marche.
Ce sont les équipiers de John Degenkolb (Giant-Shimano) qui font alors l'essentiel du travail. A 60 bornes de l'arrivée, l'avantage des deux hommes de tête n'est d'ailleurs plus que de six minutes. Le travail de l'équipe néerlandaise paye. Dans la foulée, la formation espagnole Caja Rural vient apporter son soutien en tête de pack et contribue à ramener l'écart à 4 minutes à près de 50 kilomètres du but. Alors que l'avance du duo ne cesse de diminuer, l'équipe Ag2r-La Mondiale vient à son tour mener le peloton et prendre quelques relais. Ca roule très vite, et on ne compte plus que 1'20" entre l'échappée et le pack à 30 kilomètres de l'arrivée.
Cassures, attaques, mais finalement sprint
L'allure du peloton est si rapide qu'une cassure s'opère, et très vite, un écart de 20-30" se crée entre un premier peloton et un second. Vigilant, Degenkolb figure bien dans le premier peloton, duquel de nombreux coureurs sont lâchés. Cette nouvelle accélération est fatale à Veikkanen et Pantano qui voient le peloton se rapprocher à vitesse grand V. Pantano décide d'ailleurs de s'isoler, mais il est repris à 20 kms de l'arrivée, quelques hectomètres seulement après le Finlandais du Trèfle. Dans la foulée, un autre Colombien attaque, en la personne de Fabio Duarte (Colombia), immédiatement suivi par Cyril Gautier (Europcar).
Les deux hommes mènent un moment, mais sont repris par le premier peloton au panneau indiquant les 15 derniers kms. De nombreuses attaques animent la fin de l'étape, et Romain Sicard (Europcar) tente également sa chance, en solitaire tout d'abord, puis à deux en compagnie de Yuri Trofimov (Team Katusha). Leur escapade ne dure guère et un nouveau regroupement s'opère à huit bornes de la ligne, et cette fois-ci, la formation Giant-Shimano contrôle. Le second peloton est repoussé à plus d'une minute et la gagne se joue donc parmi les coureurs encore présents à l'avant. Et finalement, comme la veille, c'est l'Allemand John Degenkolb qui fait la loi, et qui devance Yannick Martinez (Europcar) et Armindo Fonseca (Bretagne-Séché Environnement). Le sprinteur germanique conforte son maillot de leader.