Tour de France - Bardet : «Les Pyrénées, ça peut faire de gros dégâts»
Par Arthur De SMEDT le 19/07/2022 à 08:38
À l'aube d'une dernière semaine du Tour de France qui s'annonce explosive, Romain Bardet occupe la 4e place du classement général et est toujours en lice pour le podium final. Certes, son retard conséquent de 3 minutes sur Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) et la très nette supériorité du Danois et de son dauphin Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) en montagne et en chrono ne devrait pas permettre au natif de Brioude de pouvoir jouer les deux premières places. Mais avec seulement 18" de débours sur le troisième Geraint Thomas (INEOS Grenadiers), tout reste possible pour le leader du Team DSM à l'approche des trois étapes pyrénéennes, qu'il devra mettre à profit avant le contre-la-montre de 40 kilomètres samedi à Rocamadour.
Vidéo - Romain Bardet : "On voit que le peloton est fatigué"
"Le massif pyrénéen peut faire de gros dégâts"
"Les Pyrénées, c’est souvent assez explosif puisqu’il y a assez peu de vallée entre chaque col. En troisième semaine, c’est très éprouvant, le massif pyrénéen peut toujours faire de gros dégâts", a expliqué le grimpeur de 31 ans ce lundi en conférence de presse virtuelle, avant de confier penser également très fort à aller chercher une victoire d’étape. "J’aimerais bien en gagner une belle à la pédale. Je ne sais pas si ça sera possible, car ils sont très forts devant. Mais en tout cas, c’est important pour moi, après un début de saison contrasté, de me retrouver avec les meilleurs mondiaux à l’avant".
En 2016 et 2017, le Français avait réussi à conjuguer ses ambitions au général avec son désir de lever les bras, terminant sur le podium en plus de ses succès respectifs à Saint-Gervais-les-Bains et ... Peyragudes - une arrivée qu'il retrouvera mercredi lors de la 17e étape. Jouer le général sur le Tour, Romain Bardet sait ce que c’est et rappelle à quel point c’est difficile. "C’est plus dur de faire le classement général que de se relever certains jours et jouer les victoires d’étape. Je ne dis pas que c’est facile de gagner sur le Tour. C’est tout sauf facile. Mais en tout cas, on déprécie souvent un top 7 ou top 8. Les efforts consentis pour y arriver, c’est énorme. C’est 21 étapes à fond. Bien sûr, j’aimerais bien gagner sur le Tour, mais je trouve ça encore plus gratifiant de se battre tous les jours avec les meilleurs en montagne".
"J’ai l’impression de ne pas avoir soufflé depuis le départ sur ce Tour"
Après une deuxième semaine éprouvante physiquement, notamment à cause d'un rythme infernal - 42,478 km/h de moyenne sur les 15 étapes disputées ! - et d'une chaleur étouffante, Romain Bardet s’attend à une dernière semaine tout aussi difficile. "On voit que le peloton est fatigué. Lors du départ à Saint-Étienne (dimanche), la première montée, ça a explosé de partout parce que tout le monde est un peu à la limite. Il n’y a pas eu de journée sur ce Tour de France où on a pu se reposer. J’ai l’impression de ne pas avoir soufflé depuis le départ. Il y a une tension permanente avec de grosses vitesses moyennes et c’est lors des étapes de transition que cela se ressent le plus, parce que les 170 coureurs sont concernés".
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— Team DSM (@TeamDSM) July 18, 2022