Tour de Suisse - Modolo domine un sprint décousu
Par Alexis ROSE le 18/06/2014 à 16:53
Ce mercredi après-midi se déroulait la 5ème étape du Tour de Suisse 2014. Celle-ci était, pour la deuxième fois de suite après l'étape de ce mardi, réservée aux purs sprinteurs ! 183,6 kilomètres étaient à couvrir entre Ossingen et Büren. Les 40 premiers kilomètres de l'étape étaient plus ou moins plats. Ensuite, le peloton entrait dans la partie la plus difficile de la journée, avec 40 kilomètres de yo-yo, où 3 ascensions étaient à escalader : la première au kilomètre 42, avec le Zurzibergstrasse, la seconde au kilomètre 61,6, avec le Bözbergstrasse, et la troisième au kilomètre 80, avec le Staffelegg. La route était ensuite plus calme pendant 75 kilomètres, et ce jusqu'au pied de la dernière montée du jour, le Biezwilerstrasse, côte de 4ème catégorie située à 24,7 kilomètres de la ligne d'arrivée. Après une descente, les coureurs avaient encore deux petits faux plats montant à gravir, avant la banderole des 10 derniers kilomètres, qui étaient plutôt descendants. Une pure étape de sprinteurs !
Armée, Marycz et Veuchelen en échappée
Dès le départ de la course, un trio s'échappe ! Celui-ci est composé de Sander Armée (Lotto Belisol), de Jarosław Marycz (CCC Polsat) et de Frederik Veuchelen (Wanty-Groupe Gobert). Au kilomètre 5, les trois hommes de tête comptent 45'' d'avance sur le peloton, qui décide donc de laisser filer cette échappée. L'écart passe au-dessus de 4' à partir du kilomètre 40. L'avance de l'échappée sur le peloton stagne ensuite pendant de nombreux kilomètres autour de 4'30'' : 4'35'' au kilomètre 68, 4'45'' au kilomètre 90.
L'écart descend nettement à partir des 70 derniers kilomètres de course. À 57 kilomètres du but, le trio de tête ne dispose plus que de 2'44'' d'avance sur le paquet, mené par l'équipe Omega Pharma-Quick Step de Tony Martin, maillot jaune, et de Mark Cavendish, vainqueur de l'étape de mardi.
OPQS mène la chasse, regroupement général aux 10 kilomètres
À la banderole des 40 derniers kilomètres, le peloton commence un peu à s'agiter. Les équipes des leaders, comme la FDJ.fr ou la Sky, viennent se mêler aux équipes de sprinteurs. Et l'écart diminue un petit à petit : 1'58'' à 37 bornes de l'arrivée, 1'27'' à 32 kilomètres. Au premier passage sur la ligne, le peloton passe avec 1'24'' de retard. L'avance entre les deux groupes passe sous la minute à l'approche des 25 derniers kilomètres.
C'est l'équipe Omega Pharma-Quick Step qui mène la chasse derrière, lorsqu'à 23 kilomètres du but on assiste à une chute dans le peloton. Sans gravité ! L'écart stagne autour de 50'' pendant une petite dizaine de kilomètres, jusqu'à 18 kilomètres de la ligne d'arrivée. À partir de ce moment-là, le peloton, par l'intermédiaire des équipes OPQS, Lampre-Merida, Astana et Sky, commence vraiment à mettre en route ! L'avance des fuyards chute à 22'' à 15 kilomètres de la ligne. L'échappée est reprise 5 kilomètres plus loin !
Les équipes se succèdent devant, et Modolo l'emporte au sprint !
La formation belge du leader, Tony Martin, continue d'amener le peloton, mais les coureurs de la Garmin-Sharp se montrent à l'avant à 8 kilomètres de la ligne. Tout comme les équipes Ag2r La Mondiale, Katusha et Trek. À 4 kilomètres de l'arrivée, Omega Pharma-Quick Step reprend les rênes avec le maillot jaune Tony Martin en personne, sur le côté droit de la route. Sur le côté gauche, c'est la Giant-Shimano qui forme son train pour John Degenkolb.
À la flamme rouge, la Giant-Shimano est toujours en tête. C'est la formation néerlandaise qui lance le sprint. On assiste à une grosse chute, après un virage dangereux sur la droite, aux 300 mètres. Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step) est dedans... Cette chute coupe le peloton en deux. Et c'est Peter Sagan (Cannondale), le maillot blanc, qui lance le sprint. Mais Sacha Modolo (Lampre-Merida) est plus rapide que le Slovaque et s'impose assez facilement ! Sagan termine 2ème, Degenkolb 3ème.