Route - Philippe Gilbert : «Les JO, plus gros que tout»
Par Cyprien BRICOUT le 04/01/2016 à 17:07
Vidéo - Gilbert s'impose à Verbania sur le Giro 2015
Malgré ses quatre victoires, dont deux sur le Giro, Philippe Gilbert n'a pas connu le succès en 2015 aussi souvent que les années précédentes, du moins sur les Classiques qu'il affectionne tant. Interrogé par PEZ Cycling, l'ancien champion du monde a évoqué les Jeux Olympiques, qui se tiendront au Brésil en 2016, et qui constituent un objectif pour beaucoup de coureurs : "C'est plus gros que tout le reste. Quand vous dites à des gens qui ne connaissent rien au cyclisme que vous avez gagné Liège, ils ne savent pas ce que c'est. Si vous dites que vous avez gagné une étape du Tour ou les Championnats du Monde, ils commencent à s'intéresser, mais ils ne connaissent pas les règles, si c'est un classement ou une course d'un jour. Alors que les Jeux Olympiques, si vous y remportez une médaille, tout le monde en connaît l'importance. L'impadt est très différent, spécialement pour un pays comme la Belgique, comme nous n'avons jamais gagné, juste une médaille tous les dix ans peut-être. C'est vraiment gros d'avoir une médaille, même le bronze. Je ne sais pas [si le parcours me convient], je n'ai pas encore eu de contact avec l'équipe, le sélectionneur national ne m'a pas encore contacté. Quand il le fera, nous verrons si le parcours me convient ou non, et quel type de coureurs il voudra".
Mais Rio n'est bien évidemment pas le seul objectif du Belge pour cette saison. Il lui manque des Monuments à son palmarès, et il fera tout pour corriger cela avant de partir en retraite : "Il ne me manque que San Remo, les Flandres et Roubaix. J'aurai 34 ans l'année prochaine, donc il est temps. Je n'ai mon programme que jusque San Remo. Je commencerai à Dubai, puis je ferai l'Almeria et Murcia, la Ruta del Sol, Het Nieuwsblad, Le Samyn, Paris-Nice et San Remo". Beaucoup dans le peloton se demandent encore quelle est la meilleure préparation pour les JO. Le coureur de l'équipe BMC a un avis bien tranché sur cette question : "J'ai couru deux fois les Jeux Olympiques, une fois avec le Tour et une fois sans, et les deux fois se sont bien passées. Quand vous regardez le top 10 des JO, ils n'ont pas tous fait le Tour, je pense que c'est 50/50. Si vous êtes vraiment motivé, vous pouvez vous entraîner très dur en juillet, et puis cette année il y a aussi la Pologne, ce qui donne une possibilité supplémentaire. La course reste le meilleur moyen de se préparer pour une course".