Route - Brocks : «PFP reviendra au top, mais pas de suite»

Vidéo - Quand PFP se confiait à Cyclism'Actu sur Rio 2016

"Le vélo est devenu mon plus grand cauchemar". Les mots sont forts de la part de Pauline Ferrand-Prévot. Après une année de rêve qui l'avait vu remporter trois titres mondiaux sur route, en VTT et en cyclo-cross, la Française attendait 2016 avec impatience et ambition. Mais plus on monte haut, plus dure sera la chute. Cela s'est confirmée pour la Rémoise, qui a vu sa saison gâchée par des blessures ponctuée par un double échec aux Jeux Olympiques de Rio, à la fois sur route et en VTT. De quoi la pousser à prendre du recul. Son entraîneur Gérard Brocks s'est confié à L'Equipe, revenant sur l'année noire de sa championne : "Sa saison a été marquée par des échecs, et c'est difficile à gérer pour une athlète comme elle. Elle a eu une fracture de fatigue pendant l'hiver, nous avons essayé de démarrer sur des bases saines en mai, mais c'était très difficile car il y avait des complications à chaque fois que l'on planifiat quelque chose. On voyait une véritable amélioration dans les semaines précédant Rio. Elle s'entraînait bien et envoyait autant de watts qu'avant sa blessure. Mais psychologiquement, il y avait des hauts et des bas. Ses doutes persistaient".

Malgré cette mauvaise passe, Brocks croît sincèrement en un retour de sa protégée à son meilleur niveau, aussi bien sportif que mental. "Elle va surmonter ça mais elle a besoin de placer sa confiance dans les bonnes personnes de son entourage. Ses trois titres mondiaux lui ont fait plus de bien que de mal. Maintenant, je pense qu'un va faire un break de six ou huit semaines. Elle doit utiliser ce temps pour faire un examen médical complet, mais aussi pour analiser ses dernières saisons. Je ne dis pas qu'elle doit abandonner l'une de ces disciplines, mais elle a besoin de faire les choses différemment. C'est la raison pour laquelle j'avais arrêté de l'entraîner en 2012 et à la fin, même si j'aurais préféré le contraire, j'avais raison. Elle reviendra au top comme en 2015, mais pas immédiatement".