Rétro Giro 2014 - #3 L'Italie et la révélation Fabio Aru

Vidéo - Fabio Aru après l'arrivée à Trieste

Jusqu'au départ du prochain Tour d'Italie, Cyclism'Actu a décidé de vous faire revivre l'édition 2014, son effectif ayant couvert l'évènement. Réactions et vidéos à l'appui, retrouvez chaque jour un acteur du dernier Giro. Ce vendredi c'est au tour de Fabio Aru (Astana), troisième homme sur le podium final à Trieste. Tout comme Rigoberto Uran (Etixx-Quick Step), il sera en 2015 l'un des arbitres du duel annoncé entre Richie Porte (Sky) et Alberto Contador (Tinkoff-Saxo). Pour rappel, cette 98e édition partira de San Lorenzo al Mare le 9 mai.

C'était il y a un an. Un coureur italien, maillot de l'équipe Astana sur le dos se mêlait à la lutte avec les meilleurs grimpeurs de ce Tour d'Italie, les Quintana (Movistar), Uran ou encore Evans. Ce n'était pourtant pas Vincenzo Nibali, lequel avait choisi d'aller conquérir le troisième grand tour, à Paris. Non, c'était en réalité un jeune espoir de 23 ans nommé Fabio Aru et dont le palmarès n'affichait que quatre succès, tous acquis sur le Tour du Val d'Aoste (deux fois vainqueur d'étapes et du classement général en 2011 et 2012). Sinon il avait terminé 4e (2013) et 7e (2014) du Tour du Trentin Melinda. Rien de bien clinquant. Puis il y eut ce mois de mai 2014 qui a tout changé. Retour sur ces vingt-trois jours qui ont fait de lui le digne successeur de Vincenzo Nibali.

"C'est juste le début", Fabio Aru 3e du Tour d'Italie 2014

Avant d'entamer le deuxième grand tour de sa carrière (42e du Giro 2013), la grande révélation de cette 97e édition déclare "Ne pas avoir d'objectif particulier. Je veux surtout m'améliorer, progresser". Quoi de mieux pour progresser que d'avoir à son service un ancien vainqueur en la personne de Michele Scarponi ? Si la consigne de départ chez Astana était d'épauler ce dernier, sa chute lors de la 6e étape a changé les plans de l'équipe Kazakhe. Propulsé leader, Aru remplit ce rôle à merveille.

Après avoir suivi la plupart des leaders lors des deux premières semaines de course, il est 7e au classement général juste derrière un certain Nairo Quintana. C'est sur la 15e étape et son arrivée à Plan di Montecampione (19,3 km à 7,6%) qu'il va impressionner tous ses adversaires. À 3 kilomètres du but, Aru décide d'attaquer le groupe des favoris ! Il s'envole rejoindre Pierre Rolland (Europcar) sorti peu avant lui, puis le dépose pour aller cueillir son premier bouquet en grand tour : "C'est la réalisation d'un rêve". Aru se replace aussi à une trentaine de secondes du podium, au pied de celui-ci.

L'étape de Val Martello, au lendemain de la journée de repos resserre le général. Ils sont désormais cinq en 28" pour la troisième place derrière le duo intouchable venu de Colombie Quintana-Uran. Revenu à deux secondes de Rolland avant la 19e étape, il est le seul à tenir tête au vainqueur de ce Tour d'Italie lors du contre-la-montre de Monte Grappa. Le troisième homme qui montera sur le podium final à Trieste, c'est lui ! À l'arrivée, il concède : "Ce Giro est venu au bout d'un long travail entamé en novembre. Mais je ne pensais pas être à ce niveau".