Paris-Roubaix - Florian Sénéchal : «Arriver pour la gagne»
Par Mathieu RODUIT le 10/04/2016 à 08:21
Vidéo - Paris-Roubaix, le caillou de Florian Sénéchal
Meilleur Français sur Paris-Roubaix en 2015, Florian Sénéchal aborde la nouvelle saison avec des ambitions. Dimanche, le coureur de Cofidis s'élancera de Compiègne avec l'objectif d'entrer dans le top 10 de l'Enfer du Nord.
Florian, lors du Tour du Haut-Var, vous avez abandonné sur la 2e étape. Que s’est-il passé ?
J’ai eu une allergie au cyprès. J’ai donc eu du mal à respirer et j’ai arrêté la course. Mes poumons se sont fermés, alors je n’avais plus d’énergie. J'ai eu le cyprès dans le Sud où il y en avait déjà, vu que la saison est un peu avancée cette année et qu’il faisait bon. J'y suis allergique. Dès que je suis arrivé à l'aéroport de Nice, cela m'a pris directement aux bronches. Je n'étais pas bien. Maintenant, dans le Nord, ça va mieux. Il fait froid donc il n'y a pas encore de pollen. Désormais, je prends un traitement préventif.
Avant de disputer vos premières classiques de la saison, comment est la forme ?
La forme est là, car je me sentais très bien sur La Méditerranéenne. Sur La Méditerranéenne, il y a eu une étape un peu dangereuse qui arrivait au sprint et où j’ai attaqué dans le final. Mais après, les deux autres étapes étaient pratiquement en montagne. J’ai donc essayé de faire du mieux que je pouvais, mais la montagne n'est pas mon domaine. Mais je savais que j’étais en forme.
Comment s’est passé votre préparation avec l’équipe ?
J’ai fait un stage avec mon entraîneur dans le Sud, à Nice. L'équipe sait que je suis arrivé progressivement à mon niveau et que je serai au top à Paris-Roubaix. J’ai déjà fait des repérages sur le final de Roubaix et après, je vais faire les secteurs en entier.
L’année passée, vous avez été le meilleur français sur Paris-Roubaix (17e). Qu'est-ce que vous espérez pour 2016 ?
Je veux faire mieux, beaucoup mieux. Je veux faire le top 10 et arriver pour la gagne.
Cette année, votre équipe n'a pas reçu d'invitations pour le GP E3 et pour le Tour des Flandres. Est-ce que c’est une déception ?
Oui, surtout le Tour des Flandres. C’est une grosse déception. Le GP E3 aussi, car c’est une course qui me convient bien. Mais, on ne peut pas faire À travers les Flandres, le GP E3 et Gent-Wevelgem dans la même semaine. Mon équipe a été déçue de ne pas avoir été prise pour le Tour des Flandres.
Quel rôle est-ce que vous allez avoir dans l’équipe Cofidis sur ces classiques ?
Leader, normalement. J’aurai une équipe entièrement à mes côtés, avec notamment Kenneth Vanbilsen et Christophe Laporte.
Vous n’avez pas encore gagné chez les professionnels. Est-ce que cette année est la bonne ?
Oui, j’espère. C’est mon objectif à chaque course, de toute façon. Maintenant, j’ai un Tour de France dans les jambes et j’ai plus d’expérience que d’autres années.
Vous habitez désormais en Belgique. Quels avantages y a-t-il à s’entraîner en Belgique ?
Déjà, les gens sont plus respectueux avec les cyclistes. Ils ne nous frôlent pas, on a la priorité. Tandis qu’en France, c’est plus dangereux. Puis, c’est le pays du vélo. Ensuite, où j’habitais, c’était un peu loin de tout. Je me suis rapproché de la Belgique, pour être plus proche du service course, du vélodrome de Roubaix, de ma copine et surtout des monts flandriens et du final de Paris-Roubaix. Il y a tout qui est concentré dans cette région. Alors, c’était plus intéressant pour moi d’y aller.
En quoi avez-vous le plus progressé depuis la saison dernière ?
Sur le placement et puis, sur la préparation physique. Le Tour de France ? Il m’a apporté de la caisse, de l’endurance, de l’expérience, un peu de tout.
D’après vous, que vous manque-t-il encore pour rivaliser avec les meilleurs sur les grandes courses pavées ?
Peut-être plus de confiance en moi. Mais après, on verra samedi. Ça va être un premier test de la forme.
Propos recueillis par Mathieu Roduit pour Cyclism'Actu