La Vuelta - Michael Matthews : «Ce n'est pas fini»
Par Antoine PLOUVIN le 26/08/2014 à 08:45
Vidéo - Michael Matthews remporte la 3e étape de La Vuelta 2014
Décidément, il devient une référence sur ce type d’arrivée. Michael Matthews avait impressionné sur le Giro en portant le maillot rose pendant six jours, et en remportant, avec ledit maillot, l’incroyable étape de Montecassino. D’abord référencé comme un sprinter, il s’affirme définitivement comme un puncher-sprinter. Cette troisième étape de La Vuelta semblait taillée pour lui. Son équipe a roulé toute la journée, sous 38°C, et il a conclu le travail en beauté dans une arrivée pour costauds à Arcos de La Frontera. Si des sprinters comme les Français Lloyd Mondory et Nacer Bouhanni réussissent à se classer septième et huitième, Matthews devance quand même sur la ligne, Daniel Martin et Joaquim Rodriguez.
« Il n’y avait personne pour nous aider aujourd’hui, alors mon équipe a pris la poursuite à son compte. La tâche nous revenait visiblement de mener la course et nous avons prouvé que nous avions une équipe assez forte pour le faire. Du début, jusqu’à la fin, j’ai pu m’appuyer sur une équipe Orica parfaite. Je n’avais pas réellement planifié mon final. Tout dépendrait de qui était là, qui attaquerait, est-ce qu’on se dirigerait pas plus vers un sprint… Quand Kolobnev a attaqué (ndlr : C’était apparemment plutôt Giampaolo Caruso, le coéquipier de Kolobnev chez Katusha), j’étais un peu inquiet, mais Christopher Froome a chassé derrière, avec Daniel Martin dans la roue. Alors j’ai décidé de jouer ma carte en suivant Dan’ Martin. Je sais qu’il est très bon dans les arrivées difficiles. Et puis j’ai mis plein gaz, et finalement j’ai fait exactement ce que je pensais faire. »
Coureur multi-cartes
Matthews est un coureur Australien très sympathique. La Vuelta, il la connaît et il l’aime. L’an passé, il y prenait le départ de son premier grand Tour, et s’imposait déjà lors de la… cinquième étape seulement ! Et il récidivait à Madrid sur l’étape finale. A chaque fois au sprint. Cette année, en s’imposant sur le Giro et déjà sur La Vuelta, il peut se venter de n’avoir jamais pris le départ d’un grand Tour sans au moins s’imposer une fois. Mais il a aussi élargi sa palette de compétence, comme en témoignait aussi sa deuxième place à la Flèche Brabançonne derrière Philippe Gilbert. Cerise sur le gâteau, après six jours en rose sur le Giro, le voilà en rouge sur La Vuelta. Mais il a connu des bas aussi cette saison, avec sa chute sur le Giro, le contraignant à l’abandon et celle survenue à l’entraînement à Leeds, juste avant le départ du Tour de France, qui l’a contraint à renoncer à sa première grande Boucle, remplacé au dernier moment.
« J’essaye de jouer sur mes différentes qualités. Je peux gagner des sprints, mais aussi des sprints en côte. Du maillot rose sur le Giro au maillot rouge ici, c’est une année vraiment incroyable pour moi, malgré de petites déceptions. Il faudra attendre la fin de l’année pour faire le bilan des bonnes choses et des mauvaises choses que j’ai faites cette saison, mais je pense qu’il y a plus de positif que de négatif pour l’instant. Et je pense que c’est le résultat de ma préparation et de celle de l’équipe. Cette année est juste incroyable pour nous. »
Que le début ?
« Assurément, il y a plusieurs étapes encore qui peuvent très bien me correspondre. Nous allons encore essayer. Ce n’est pas fini… »