La Vuelta - John Degenkolb : «Je suis de retour !»
Par Antoine PLOUVIN le 26/08/2014 à 20:16
Vidéo - John Degenkolb gagne la 4e étape de La Vuelta 2014
On n’avait plus vu John Degenkolb lever les bras depuis Gent – Wevelgem, début avril. L’Allemand n’a pourtant pas démérité depuis. Deuxième à Paris – Roubaix, il démontrait définitivement qu’il était aussi un coureur de classique du Nord. Après cette deuxième place, il en a encore cumulée six autres. Une à Francfort, deux en Californie, la deuxième place aussi lors de son championnat national et enfin… mais surtout ! Deux deuxièmes places d’étape sur le dernier Tour de France. Rageant, mais aussi preuve d’un grand talent. Sur cette quatrième étape de La Vuelta, rendue difficile par l’ascension de l’Alto del Catorce por Ciento, à 25 Kilomètres de l’arrivée, il montre qu’il n’a pas son pareil pour s’accrocher dans les bosses un peu difficiles qui précèdent une arrivée potentiellement au sprint. Vainqueur facile devant Vincente Reynes, il prend date aussi pour les prochains Championnats du Monde.
« C’était vraiment loin d’être facile aujourd’hui. J’ai souffert tout au long du deuxième catégorie, et je ne suis pas un grand fan des grosses chaleurs comme ça (ndlr : plus de 40°C sur les routes de La Vuelta aujourd’hui). Hier je n’ai pas bien géré cette chaleur, alors aujourd’hui j’ai bu le plus possible, j’ai pris de la glace, et ça a mieux marché. Ce n’est vraiment pas facile, car vous prenez un bidon, vous le mettez sur le porte bidon, et deux minutes plus tard, c’est comme si on avait fait bouillir l’eau… Ce n’est pas très agréable de boire de l’eau chaude toute la journée. On boit beaucoup, alors il faut aussi souvent descendre à la voiture… Ce sont des conditions difficiles, surtout pour les équipiers. »
La libération après sept deuxièmes places
« Après le Tour de France, j’étais plus déçu que frustré. Je n’ai juste pas eu la chance de remporter une étape. J’ai fait une lourde chute sur l’étape des pavés qui a eu des conséquences sur l’ensemble de mon Tour de France. A la fin, je pense que ça me rendra plus fort et maintenant je suis de retour, et c’est bon d’être là ! » Il ne faut quand même pas oublier qu’en s’imposant à Cordoue, John Degenkolb remporte sa sixième victoire de la saison, la trente-deuxième victoire pour sa formation Giant – Shimano.
Un œil sur Ponferrada
Bien sûr, La Vuelta est réputée pour être la meilleure préparation pour les Championnats du Monde, même si le dernier Champion du Monde, Rui Alberto Faria da Costa est un contre-exemple. Le parcours des Mondiaux de Ponferrada cette année pourrait convenir à un sprinter, à condition qu’il sache passer les bosses. Alors gagner ici à Cordoue, dans une étape où il fallait passer un petit col à 25 kilomètres de l’arrivée est un élément rassurant et motivant pour le coureur Allemand.
« Oui. Bien sûr j’y pense, mais c’est encore loin. C’est vrai que je suis ici aussi pour préparer ces Mondiaux. Les conditions météorologiques et la course font de La Vuelta la préparation adaptée. »
Avant ça, il restera encore plusieurs étapes qui pourraient convenir à Degenkolb. Qu’elles finissent par un pur sprint, comme dimanche, quand il échouait à la deuxième place derrière Bouhanni, ou, comme aujourd’hui, après de petites ascensions qui ne laissent passer que les sprinters les plus forts dans les ascensions.