La Vuelta - Nacer Bouhanni de justesse à Albacete
Par Benoit LAURENTI le 30/08/2014 à 17:15
La 8e étape donnait l'occasion aux coureurs de La Vuelta de rallier Albacete avec un profil de course assez facile. Promise aux sprinteurs, cette étape a par le passé été le théâtre de gros coups de bordures. Le plus costaud ayant bravé le vent n'est autre que Nacer Bouhanni !
Favilli et Arramendia forment la tête de course
On peut s'attendre à un scénario des plus classiques aujourd'hui et c'est bel et bien le cas puisque assez rapidement deux hommes se détachent du peloton. Il s'agit de Favilli (Lampre Merida) et Arramendia (Caja Rujal). Après 15 kilomètres de course l'avance du duo dépasse la minute et croît rapidement pour atteindre plus de sept minutes après à peine 33 kilomètres de course. Rien de particulier n'est à signaler dans une étape où n'est pas référencée la moindre côte. Les deux sprints intermédiaires sont remportés par Favilli et l'écart commence à se reduire fortement.
Le peloton opère une jonction précoce et joue la bordure
L'usage est de voir le peloton rentrer sur les fuyards à quelques encablures de l'arrivée mais cette fois-ci le paquet roule tambours battants pour reprendre le duo alors qu'il reste encore 40 kilomètres de course. La raison est simple, du vent est attendu et le peloton est sous tension. Par le passé, des grands noms ont perdu leur Vuelta ici.
Aux 30 kilomètres la Sky passe la seconde avec un effort de Kennaugh (Sky) qui entraîne un premier coup de bordure. Ce soir, il y aura des écarts. Il faut dire que le parcours s'y prête fortement avec une ligne droite de plus de 25 kilomètres parfaitement exposée. Il y a des éventails de partout et aucun coureur du général n'est piégé pour le moment. À 17 kilomètres du but Sky tente de bordurer de nouveau mais l'intérêt de l'opération est nul puisque Froome ne semble pas au mieux et demande de ralentir un peu. De même, la présence de l'ensemble des gros calibres du sprint et du général signifie que ce gros effort n'a pas été si productif.
BMC et Tinkoff-Saxo persévèrent cependant et mène bon train à l'avant. La lutte est âpre dans ce final et de nouvelles cassures sont faites avec des coureurs qui paient l'addition comme Degenkolb (Giant-Shimano).
Un petit groupe sur la ligne, Bouhanni vainqueur
À 10 kilomètres du but les grandes manoeuvres se poursuivent et Nairo Quintana se retrouve dans un 2e peloton avec un équipier tout de même. Il faut attendre cinq kilomètres pour voir les choses rentrer dans l'ordre et on retrouve une quarantaine d'hommes à l'entrée de la ville. L'allure folle jusqu'à maintenant se réduit un peu et c'est un sprint qui attend les meilleurs avec Bouhanni, Sagan, Degenkolb, Matthews ou encore Hofland, le pari de notre chroniqueur David Moncoutié. Une longue ligne droite de 900 mètres et c'est Bouhanni qui s'impose devant Matthews et Sagan. Le Français a tout de même marqué un léger écart à la fin.