ITW - Valérie Fignon : «Une prise en charge des sportifs»
Par Valentin GLO le 01/06/2016 à 08:41
Vidéo - Thierry Braillard au micro de Cyclism'Actu
Il existe un revers à la médaille olympique. Derrière la carrière de sportif professionnel, difficile pour certains athlètes de se reconvertir dans un autre domaine. Valérie Fignon, l'épouse du regretté Laurent Fignon, double vainqueur du Tour de France en 1983 et 1984, est la créatrice et Directrice Générale de l'association Athlètes & Partenaires. Cette association rassemble sous la forme d'un club les sociétés engagées dans le Pacte de Performance initié par le secrétaire d'Etat aux Sports auprès du Ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, Thierry Braillard et lancé par le Président de la République française, François Hollande, en décembre 2014, pour aider les sportifs à se reconvertir. Elle explique son rôle pour Cyclism'Actu.
Valérie, pouvez-vous nous expliquer votre rôle auprès des athlètes olympiques ?
Thierry Braillard a fait de la situation des sportifs l'une de ses prorités afin de les protéger, certains étant en dessous du seuil de pauvreté. Certains gagnent à peine 600 euros par mois. Pour cela, il a fait appel à des entreprises pour que celles-ci parrainent un sportif ou deux. Ces sportifs sont sélectionnés sur une liste de 250 athlètes pressentis pour aller aux Jeux Olympiques. 90 sociétés ont ainsi été mobilisées en deux ans. Nous avons ensuite mis en place un club avec ces entreprises. L'objectif était de leur permetre de communiquer entre elles, de se serrer les coudes. Je suis en charge de la gestion, de l'animation de ce club en organisant régulièrement des réunions lors des événements sportifs ou culturels comme Le 10 kilomètres de L'Equipe dernièrement. Pour entrer dans ce club, chaque entreprise doit signer un contrat avec un athlète. Régulièrement, ces entreprises sollicitent les athlètes pour échanger avec les jeunes.
En quoi consiste ce contrat entre l'athlète et l'entreprise ?
En signant un athlète, l'entreprise s'engage à l'embaucher à la fin de sa carrière de sportif professionnel. Elle regarde essentiellement les compétences et les études des athlètes pour leur faire signer un contrat d'image, puis un contrat de travail. Cela dans tous les domaines. Les débouchés sont variés et se font en fonction du savoir-faire de chacun. Les entreprises s'engagent aussi à former les sportifs sélectionnés sur leur temps de repos, cela permet de créer une histoire entre eux et d'apprendre à travailler ensemble. Nous ne faisons pas du mécénat, il y a une véritable prise en charge derrière.
Combien d'athlètes aidez-vous ?
Nous aidons les fédérations qui en ont besoin comme le cyclisme, les grosses fédérations comme le tennis, le golf ou le football n'en ont pas besoin. Nous aidons 185 sportifs, notamment des pistards comme Quentin Lafargue, Laurie Berthon, Virginie Cueff, Michaël d'Almeida ou encore François Pervis. Hors piste, Pauline Ferrand-Prévot et Manon Valentino, également. Les coureurs sur route ont déjà des sponsors et sont toujours partis.
Propos recueillis par Valentin GLO pour Cyclism'Actu.