ITW - Thibaut Pinot : «Pas à choisir entre Rio et le Tour»

Vidéo - Thibaut Pinot au micro de Cyclism'Actu

Thibaut Pinot débutera donc sa septième saison dans le peloton professionnel lors du Grand Prix La Marseillaise qui débute ce dimanche. Le Franc-Comtois a de l'ambition en cette année olympique. Il nous avait fait part de ses objectifs, le 22 janvier, au micro de Cyclism'Actu. Pinot dévoile ce mardi les contours de sa préparation à maintenant 5 jours du début de la saison. Ses deux priorités seront le Tour de France et les Jeux olympiques de Rio.

Thibaut Pinot est persuadé que cibler la sélection olympique est compatible avec le fait de viser un bon résultat sur le Tour de France, c'est ce qu'il a déclaré à L'Est Républicain. "Il n’y a pas à choisir entre le Tour de France et les Jeux olympiques, ça va dans le même groupe d’objectifs. Tout le monde sera dans le même cas, y compris les Froome, Valverde et Quintana. Les Jeux olympiques, c'est spécial. Ce sera peut-être ma seule chance de faire les JO donc j’y pense vraiment. En plus, je sais que les coureurs suivants (cités plus haut) sont battables sur une course d'un jour…" Le coureur de 25 ans ne doute pas de sa capacité physique à enchainer Tour de France et JO : "La liaison sera compliquée si vraiment le Tour de France est éprouvant. Sinon, c’est deux semaines après le Tour, il y a encore moyen de surfer sur la vague". Entre ces deux semaines de liaison, Pinot compte participer à la Clasica San Sebastian, afin de "rester concentré". Il cochera également, dans son programme Tirreno-Adriatico, le GP La Marseillaise (qui commence donc dimanche) puis l’Etoile de Bessèges, et le Tour d’Algarve. Sans oublier les championnats de France qui se disputeront vers chez lui, à Vesoul. "C’est particulier car c’est un parcours que je connais bien. Ce ne sera pas un circuit de pur grimpeur mais assez difficile pour essayer de faire des différences. Je viserai plutôt le contre-la-montre je pense."

Pour ce qui est de ses ambitions sur la Grande Boucle, Pinot est formel, il souhaite retrouver le Top 5 au classement général final et viser une victoire d'étape. Pour y arriver, l'équipe FDJ sera complètement dédiée à ses services, puisqu'Arnaud Démare sera aligné sur le Giro afin de privilégier une sélection de grimpeurs, ce qui pourrait aider Pinot dans la montagne. Même si le leader de la FDJ estime que ce choix n'aura pas vraiment d'incidence sur son classement final. "Pour moi, ça n’a pas trop d’importance. Je n’ai jamais été contre sa présence et peut-être même que cette année il (Ndlr : Arnaud Démare) sera tout de même sur le Tour de France, on ne sait pas. Moi, ce n’est pas quelque chose qui me préoccupe beaucoup. Je sais que l’équipe arrivera à travailler pour que mon classement soit bon". Le vainqueur de l'étape de l'Alpe d'Huez sur le dernier Tour de France est en revanche enchanté de voir arriver Sebastian Reichenbach à la FDJ. "Seb est un coureur habitué à se maintenir entre les dix et quinze premiers sur les courses World Tour. Donc s’il reste vingt mecs dans les cols, il sera là. C’est important d’avoir un mec supplémentaire à ce moment-là et à ce niveau-là".

Thibaut Pinot explique par ailleurs que pour progresser et pour arriver à être meilleur dans les courses à étapes, il a axé sa préparation hivernale à la pratique du contre-la-montre. "On a un nouveau vélo de chrono. Le chrono est important comme tous les ans. Mais cette année, c’est vrai que j’ai vraiment envie de mettre l’accent dessus. L’an dernier, je faisais souvent quatrième parce qu’il me manquait toujours quelques petites secondes qui me coûtaient le podium à chaque fois. Ça, c’est frustrant. Il y a aussi le chrono des Jeux Olympiques et j’ai vraiment envie de ne pas rater ma place. Montrer que je fais partie des deux meilleurs Français sur le chrono, ça me plairait." Pour conclure, Pinot a réagi sur le fait que la FDJ venait de prolonger de deux ans son partenariat avec l'équipe professionnelle. "C’est une très bonne nouvelle. Comme l’a dit Marc Madiot, vingt-deux ans, c’est une durée exceptionnelle ! Ça permet de continuer à bosser encore sereinement pendant deux ans. On va tous progresser et dans deux ans, on saura tous vraiment où on en est."

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