ITW - S. Cummings : «Je peux continuer 10 ans de plus»

 

Vidéo - Le 20h du Tour de Cyclism'Actu revient en 2016 !

Près d'un an après sa victoire à Mende, Stephen Cummings s'apprête à prendre le départ de son quatrième Tour de France. À 35 ans, le Britannique a réalisé l'un des meilleurs débuts de saison de sa carrière, avec des victoires sur Tirreno-Adriatico, le Tour du Pays Basque et, plus récemment, sur le Critérium du Dauphiné. Avant de prendre la direction du Mont St-Michel pour débuter la Grande Boucle, le coureur de l'équipe Dimension Data a accepté de répondre aux questions de Cyclism'Actu.

 

Trois victoires d'étapes, toutes sur des épreuves WorldTour... Peut-on dire que c'est votre meilleure saison jusqu'ici ?

Jusqu'ici, oui. Mais je dois faire un bon Tour de France, et une bonne Vuelta, et ce sera la meilleure. 

 

Votre objectif premier sur ce Tour est-il de remporter une nouvelle étape ?

Oui, absolument. Essayer de remporter une étape du Tour, c'est l'objectif. Mais aussi aider l'équipe, si je ne peux pas gagner, ou essayer que quelqu'un d'autre aille chercher une étape.

 

Avez-vous déjà repéré quelques étapes où vous pourriez jouer votre carte ?

Je n'ai pas étudié toutes les étapes, mais je vais le faire. Je pense qu'après une dizaine de jours de course, c'est le meilleur moment pour essayer. 

 

Quel est l'objectif de l'équipe durant ces trois semaines ? 

Je pense que l'équipe sera focalisée sur les victoires d'étapes, et sur les maillots distinctifs, une nouvelle fois, comme le maillot à pois ou le maillot vert. 

 

Pensez-vous que Mark Cavendish peut remporter une ou plusieurs étapes, et porter ce maillot vert ?

Mark est le plus grand sprinteur de ce Tour de France. Il est le meilleur sprinteur sur cette planète. Il gagnera une étape, c'est certain. 

 

Vous n'avez couru que 26 jours de course cette année, vous nous confirmez que vous courrez 2 grands Tours cette saison, avec La Vuelta ?

Normalement oui, c'est ce qui est prévu. J'essaie de me concentrer davantage sur la qualité plutôt que sur la quantité.

 

Vous avez gagné une étape sur La Vuelta en 2012. Vous pensez-vous capable de rééditer cette performance cette année ?

Plus tôt dans la saison, je ne voulais pas faire La Vuelta. Mais j'ai regardé le parcours de cette année, et beaucoup d'étapes seront dans le nord du pays. J'aime courir dans cette région. Il y a beaucoup de montées, ce n'est jamais plat. Je pense que c'est une bonne course qui offre des chances pour aller dans les échappées. C'est pourquoi j'ai décidé de courir La Vuelta. 

 

Pour la suite de la saison, connaissez-vous votre programme ? Serez-vous de retour par exemple sur votre Tour national ?

Non, je ne ferai pas le Tour de Grande-Bretagne. Je ferai peut-être le Clasica San Sebastian, les championnats du Monde de contre-la-montre par équipes, peut-être aussi le Tour de Lombardie. Je pense que c'est encore loin, il faut d'abord que je fasse le Tour, et on verra quelles sont mes sensations. Si vous êtes encore bien, vous pouvez faire La Vuelta, sinon il y a des épreuves comme les courses canadiennes ou le Tour de Grande-Bretagne. J'aimerais faire La Vuelta, et aviser ensuite. Après votre deuxième grand Tour, vous pouvez vous sentir bien ou être un peu mort. 

 

Vous avez 35 ans maintenant, est-ce difficile de préparer la fin de carrière ?

Je pense qu'avec le moteur que j'ai, je peux encore courir longtemps, peut-être même 10 ans de plus. Pour l'instant, j'ai besoin de courir car c'est ce que j'aime. Je suis heureux à la maison, ma famille est heureuse, et je peux continuer tant que je resterai heureux. Pour le moment, tout le monde l'est, donc je ne sais pas. Je suis vraiment chanceux car l'équipe me laisse beaucoup travailler chez moi, et comme je l'ai dit avant, je peux me concentrer sur la qualité plutôt que sur la quantité. Je pense que les nombreuses courses par étapes auront une importance en fin de saison, d'autant plus si je fais deux grands Tours. J'essaie toujours de ne pas viser trop haut en début de saison, afin de pouvoir en faire plus en fin de saison. Il faut équilibrer les dépenses d'énergie sur toute l'année, et non pas tout donner durant 40 jours au printemps. Mon programme est fantastique, c'est sans doute le meilleur programme que j'aurais pu espérer. 

 

Vous n'avez pas de contrat de contrat pour l'année prochaine, y a-t-il une tendance qui se dégage entre la prolongation de contrat ou le changement d'équipe ?

Pour l'instant, je suis heureux là où je suis, mais il ne faut jamais dire jamais. J'ai toujours voulu courir dans une équipe française. Il y a deux ans, j'ai failli rejoindre une équipe française. J'aime expérimenter des cultures différentes, des styles de management différents, d'un point de vue tactique, ou juste essayer de nouvelles choses. Nous verrons, peut-être que quelqu'un voudra de moi.

 

Propos recueillis par Cyprien Bricout.