ITW - Julien Loubet : «Fortuneo-Vital, le meilleur choix»

 

Vidéo - Julien Loubet, vainqueur de Paris-Camembert en avril 2015

L’information avait fuité la semaine dernière, c’est désormais officiel ! Julien Loubet s’est engagé avec l’équipe Fortuneo-Vital Concept, futur appellation de Bretagne-Séché Environnement, pour la saison 2016. Après être redescendu trois saisons chez les amateurs, l’ex-coureur d’AG2R La Mondiale a effectué son retour avec les pros cette année au sein du Team Marseille 13-KTM. Vainqueur de Paris-Camembert, deuxième de la Classic Sud Ardèche et du Circuit des Ardennes, Loubet a répondu aux questions de Cyclism’Actu. Il exprime sa satisfaction de revenir dans une équipe continentale professionnelle.

 

Julien, vous courrez en 2016 les couleurs de l'équipe Fortuneo-Vital Concept. Le nouveau projet sportif est ambitieux, c'est un bond en avant pour vous ?

C'est clair. Aujourd'hui, être dans une équipe continentale pro, c'est le très haut niveau. D'autant que Fortuneo-Vital est une équipe qui monte en puissance au fil des années. Ça fait plaisir de voir ce genre de formation s'intéresser à moi. C'est une équipe avec un esprit familiale où les fondations se sont posées petit à petit. Elle arrive à obtenir chaque année une invitation pour le Tour de France, où ses coureurs s'illustrent. C'est une très très grosse satisfaction pour moi, c'était l'objectif. Sportivement, c'est l'une des meilleures équipes. 

 

À quand remontent les premiers contacts avec Emmanuel Hubert ?

Les premiers contacts se sont établis juste après les championnats de France, début juillet en fait. J'avais plusieurs contacts avec d'autres équipes mais le projet sportif, la manière d'aborder les courses et la façon de courir m'a fait opter pour Fortuneo. C'est une équipe qui me plaît vraiment. C'était la meilleure des équipes dans laquelle je pouvais aller. 

 

Avec ce transfert, vous allez recourir en division continentale pro et donc aussi pouvoir participer aux plus grandes épreuves...

Je connais déjà un petit peu le circuit, notamment Paris-Nice et quelques courses par étapes d'une semaine alors forcément ça me tient à coeur d'y prendre part à nouveau. J'ai beaucoup plus d'expérience aujourd'hui, je pense être plus fort aussi. Après, il y a le Tour de France et je n'ai jamais participé à une épreuve. L'objectif est de montrer et pourquoi pas d'être au départ. de la Grande Boucle. Mais mon principal objectif sera de gagner des courses et d'avoir une place dans ce gros collectif aussi parce que c'est un groupe très homogène, très dynamique et il va falloir gagner des courses.

 

Avec Steven Tronet, autre recrue de l'équipe bretonne, vous faites partie d'une catégorie de coureurs un peu plus expérimentés qui ont été récompensés.

C'est vrai qu'on a tous un peu le même âge. Je connais pas mal les coureurs de ma génération, Jonathan Hivert, Florian Vachon, Steven Tronet... On a peut-être connu des années un peu difficiles au début et je crois que nous arrivons à maturité maintenant. Trente ans c'est un bel âge non ? (rires). Ce n'est pas tout jeune mais ce n'est pas trop vieux non plus. Quand on voit Jean-Christophe Péraud arriver sur la route à plus de trente ans, ça donne toujours envie de continuer. On se dit que le plus fort de notre carrière peu survenir un peu plus tard, même si Jicé est un cas à part et qu'il a un très très gros physique. 

 

Vos trois saisons passées chez les amateurs, c'était un passage nécessaire pour vous afin de retrouver du plaisir sur le vélo ?

Nécessaire, je ne pense pas. Vous savez je suis quelqu'un qui fait du vélo par passion, même si c'est devenu mon métier. Non ce n'était pas un passage nécessaire parce que c'est vraiment très difficile de revenir après trois années comme ça. Mais cela montre ma détermination sur le fait qu'il ne faut pas baisser les bras. On voit aujourd'hui qu'en amateurs. Il y a un très bon niveau et beaucoup veulent passer pro. C'est toujours compliqué d'y accéder. Ç’a été un peu plus difficile pour moi que pour quelqu'un de jeune et prometteur. Marseille KTM m'a fait confiance pour cette saison, je les remercie vraiment car c'est ce qui m'a permis de "revenir dans le match" comme on dit.

 

Et votre retour est plutôt réussi jusqu'à présent. Vous avez notamment gagné Paris-Camembert, mais pas que. L'objectif en 2015 est-il atteint ?

J'avais à coeur de vraiment bien démarrer la saison, je suis super content de mes résultats. Une victoire c'est bien et je ne suis pas passé loin d'une deuxième à plusieurs reprises. Ça me fait forcément plaisir même si j'ai eu quelques pépins physiques courant juillet. J'aurais dû participer au Tour d'Autriche mais j'ai eu une lombalgie qui m'a bien ralenti. Ce n'est pas facile de revenir après un mois de juillet passé à la maison. Mais la saison n'est pas terminée. Je me dois de rester motivé et c'est important de travailler en vue de l'année prochaine et les futurs objectifs de 2016. Je pense beaucoup à ça c'est vrai, je n'ai plus trop envie de perdre du temps car je sais que je suis entré dans mes meilleures années. Il faut profiter de chaque opportunité et donner notre maximum.

 

Justement, parlons de votre fin de saison avec le Team Marseille 13-KTM. Quel est votre programme ?

Je participe au Grand Prix de Fourmies le 6 septembre, puis j'enchaîne avec le Tour du Doubs (13 septembre) et le Gévaudan (26-27 septembre). Mon objectif sera d'en gagner encore une d'ici la fin de la saison. Ce serait parfait de retrouver le niveau qui était le mien avant le mois de juin. 

Propos recueillis par Sam Myon pour Cyclism'Actu.

 

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