ITW - Fränk Schleck : «1 étape sur le Tour de France»

 

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Près de deux mois après sa fracture de la clavicule lors d’une chute sur La Flèche Wallonne, Fränk Schleck (Trek-Segafredo) était de retour en compétition à l’occasion du Grand Prix du canton d’Argovie, ce jeudi. Avant son départ pour la Suisse et à un moins d’un mois du départ du Tour de France, le Luxembourgeois s’est confié à Cyclism’Actu.

 

Fränk Schleck, comment avez-vous vécu ces deux mois sans compétition suite à votre fracture de la clavicule en avril sur La Flèche Wallonne ?

Lorsque l’on est cycliste, on est habitué à avoir une fracture de la clavicule. Ce n’est rien de dangereux même si c’est une fracture. J’ai dû me faire opérer et j’avais besoin de repos pour que cela guérisse. J’ai encore quelques douleurs mais on a décidé que je pouvais tout de même courir à nouveau. Ce fut long mais il fallait prendre son temps.

 

N’y a t-il pas une appréhension avant de reprendre la compétition cette semaine en Suisse ?

Oui bien sûr. Je reprends la compétition demain (hier, jeudi) avec le Grand Prix de Gippingen (Grand Prix du canton d’Argovie) et je vais faire attention à ne pas retomber sur la clavicule. Ce n’est jamais facile de reprendre la course, il faut que je m’y habitue, que je me remette en confiance. Il faudra savoir à nouveau frotter et prendre des risques.

 

Quel sera l’objectif sur ce Tour de Suisse ?

Si je participe au Tour de Suisse, c’est pour retrouver les jambes et les sensations avant le Tour de France où là il n’y aura pas d’autre choix que de se frotter. Je dois également retrouver les conditions physiques et morales avant de lutter sur une course de trois semaines qu’est le Tour de France.

 

Justement, quelles seront vos ambitions pour votre neuvième participation sur la Grande Boucle ?

J’ai deux objectifs. Tout d’abord, faire un très bon résultat avec l’équipe, notamment avec Bauke (Mollema) qui est capable d’intégrer à nouveau le top 10 comme l’an dernier. Pour ma part, je ne me concentrerai pas sur le général, mais plutôt sur les étapes. J’ai déjà intégré à trois reprises le top 10 et je sais qu’il est dur d’accrocher le podium. Je préfère gagner une étape que terminer en huitième ou neuvième position du classement général. Malheureusement, cela ne se passe pas toujours comme ça. On a d’autres idées en tête, on veut faire au mieux avec l’équipe.

 

Que pensez-vous du tracé de cette 103^e édition du Tour de France ?

Avec l’équipe, nous avons été reconnaître les étapes dans les Alpes. En revanche, nous n’avons pas reconnu celles des Pyrénées, notamment à cause de la météo. Mais les Alpes seront sans doute le plus important. Le parcours du Tour de France est très difficile cette année avec cette dernière semaine très compliquée, où l’on arrivera à Morzine, la veille de l’arrivée sur Paris.

 

On vous sait très proche de votre frère. Le cyclisme sans Andy est-il si différent ?

C’est un peu différent. J’étais habitué à rouler tout le temps avec Andy. J’ai donc du changer mes habitudes. Sa décision n’a pas été prise du jour au lendemain, on était tout de même préparé.

 

Pour terminer, votre ex-coéquipier et Luxembourgeois comme vous, Bob Jungels, sort d’un excellent Giro avec une sixième place au général. Êtes-vous surpris par sa performance ?

Bob, je le connais très bien. Il habite en Suisse, mais on roule encore ensemble dès qu’il vient au Luxembourg. Il est encore très jeune mais il a été très fort sur ce Giro. Il a été costaud physiquement et mentalement et a surpris beaucoup de monde. Pour ma part, je connaissais ses capacités, je savais que c’était un très bon coureur, qu’il pouvait faire de belles choses et il l’a démontré. Il vient de faire un grand pas en avant. Il est encore jeune, il faut le laisser tranquille et le laisser travailler.

 

Propos recueillis par Sébastien Gobbi pour Cyclism’Actu