ITW - Degenkolb, futur vainqueur de Paris-Roubaix ?
Par Antoine PLOUVIN le 13/04/2014 à 20:22
Vidéo - John Degenkolb, 2e de Paris Roubaix 2014
Le début de 2013 n’avait pas forcément été un bon moment pour John Degenkolb. Aucune victoire avant cette si spéciale étape de Matera au Giro. Et puis encore rien jusque la Vattenfall Cyclassics, en août. Et une bonne note pour finir lorsqu’il remportait Paris – Tours (une semaine après ses 2 victoires sur l’Eurométropole Tour). Une classique dont le palmarès est éloquent, même si au moment de leur victoire tous ses vainqueurs n’étaient pas forcément encore au sommet de leur forme. En 2014, il aura connu différentes phases. La joie et la confiance de bien démarrer avec trois victoires d’étape sur le Tour Méditerranéen. La confirmation avec la victoire à Magny-Cours sur Paris – Nice, et puis… La tristesse et la déception sur Milan – San Remo, victime d’un incident mécanique au plus mauvais moment. Mais une semaine plus tard, il s’adjugeait sa première grande classique avec Gent – Wevelgem. Sur le Tour des Flandres, il était présent lors de la première grosse sélection, avant de lâcher un peu dans le final. En prenant la deuxième place de Paris – Roubaix. Le coureur de l’équipe Giant – Shimano prouve, une nouvelle fois, son incontestable progression.
"La plus dure"
« C’était une longue course… Dure ! Sans doute la plus dure ! J’ai été un peu malchanceux en devant changer de vélo à un mauvais moment. Ma chaîne s’est brisée. Heureusement j’ai eu l’assistance de pas mal de mes équipiers qui m’ont ramené. Je suis content de ma deuxième place. C’est un bon résultat. Déçu forcément quand on ne gagne pas, mais Terpstra était imbattable. On ne pouvait rien faire de plus. C’est un résultat logique et pour moi une bonne clôture de ma saison de classiques. »
Une équipe qui monte sans cesse
Encore une fois, il n’y a pas qu’une individualité qui a fait briller les couleurs de Giant. Au Tour des Flandres, Dries Devenyns s’était aussi montré à son aise. Lors de sa victoire à Gent – Wevelgem, Degenkolb avait insisté sur l’importance de Devenyns dans l’équipe. Mais il n’était pas ici sur « L’Enfer du Nord ». Et c’est donc au tour d’un autre Giant, Bert De Backer d’être à l’honneur à un moment décisif de la course. « J’étais content que Bert soit devant dans l’échappée avec Boonen, déclare Degenkolb. Ça nous a permis d’économiser nos forces à l’arrière, et ses efforts que nous n’avons pas faits, ce sont des forces qui me restaient pour aller chercher cette deuxième place ». Au delà de la progression de Degenkolb, ou de celle de Kittel l’an passé, c’est tout un groupe qui progresse à pas de géant ces dernières années. « Nous nous améliorons d’année en année. Nous courrons désormais souvent pour la victoire. Je pense que nous pouvons dire aujourd’hui que nous sommes l’une des meilleures équipes World Tour ». Il n’a pas tort.
"Le futur est à nous !"
Au delà des performances et du soutien de l’équipe, c’est tout un ensemble qui permet à Degenkolb de prendre de la hauteur, d’être plus confiant et plus relax. Et toute cette aisance lui permet de ne pas gaspiller de forces inutilement. « Je prends de l’expérience. Je commence à vraiment connaître les moments où il faut être devant, prêt. Le positionnement est désormais quelque chose que je maîtrise bien. Je n’ai encore que 25 ans et je dois apprendre. Paris – Roubaix reste un rêve et j’ai bien l’espoir de pouvoir être en mesure de le remporter dans les années à venir. J’ai une bonne équipe avec moi pour avancer… Je pense que le futur est à nous ! »