ITW de Tom Boonen - Quel leader chez OPQS ?
Par Antoine PLOUVIN, à Courtrai le 12/04/2014 à 19:56
Vidéo - Tom Boonen avant Paris Roubaix 2014
Que peut-il nous réserver sur ce Paris – Roubaix ? L’interrogation est la même qu’il y a une semaine en fait. D’un côté, Tom Boonen n’a pas, et n’a jamais été en mesure de réaliser l’exploit que beaucoup de monde espérait. De l’autre, en prenant la septième place, à 35’’ du quatuor qui a joué la victoire, il est clairement dans le coup. Mais pas au niveau du Champion qu’il est. En même temps, comme c’est un champion… Tout le monde se méfie de lui. Compliqué donc de savoir quoi penser de Boonen. Le quadruple vainqueur de Paris – Roubaix affichait une étonnante décontraction, que ce soit vendredi lors des reconnaissances ou encore ce samedi lors de la présentation des équipes. On l’avait même rarement vu aussi décontracté.
Ready ?
« Lors du Tour des Flandres, c’était la première fois de l’année que je dépassais les six heures de course. J’étais encore bien au delà de 200 kilomètres de course. Je me sentais en mesure de gagner. Mais dans les trente, quarante dernières minutes j’ai senti que je n’avais plus le niveau pour aller gagner. Maintenant avec une course en plus dans les jambes (ndlr : Le Grand Prix de l’Escaut mercredi) et une semaine d’entraînement supplémentaire, je pense être arrivé à ma meilleure condition. Les deux dernières semaines ne sont pas passées comme je l’imaginais. Avant ça j’avais fait une bonne préparation. J’ai senti une nette évolution dans les deux dernières courses. On va prendre le départ et mettre le pilote automatique. Normalement quand je sens les pavés sous mes roues, je vais vite. L’an passé, je n’ai pas pris le départ pour la première fois. Ce n’était pas évident à vivre. Cette année, je suis déjà content d’être là ».
On ne sait pas de quoi il est capable, mais ce qui est sûr, c’est que l’équipe Omega Pharma – Quick Step pourra s’appuyer sur un collectif extrêmement solide avec Stijn Vandenbergh (le quatrième du Ronde), Niki Terpstra (vainqueur du Tour of Qatar et d’A Travers les Flandres) ou encore Zdenek Stybar, le dernier vainqueur de l’Eneco Tour. Mais Boonen prévient : « Gagner une grande classique n’est pas facile. Vous pouvez avoir la meilleure équipe du Monde, ce n’est pas la garantie que vous allez gagner. Nous avons une équipe très forte. Ce sera notre dernière chance pour les Flandriennes. Moi je me sens bien, je suis confiant. Mais nous avons effectivement de très bonnes autres cartes. Comme Niki (Terpstra), qui est probablement dans la meilleure forme de sa vie. Stijn (Vandenbergh) vole, Stybie (Zdenek Stybar) aussi… Nous verrons dimanche en fonction des opportunités de course ».
Une surprise envisageable ?
« Ça va être sec, on peut donc s’attendre à une édition très rapide. Ça dépendra aussi du vent. Les deux dernières éditions, nous avons eu un vent de face comme ça. Ça peut être une situation dangereuse si le vent bloque la course. C’est ce qui c’était passé quand Van Summeren avait gagné, il y avait eu une course bloquée avec un groupe à l’avant. »
Vers un record ?
L’an passé, il était privé de Paris – Roubaix à cause d’une chute au kilomètre 19 du Tour des Flandres. Une énorme déception. Cette année, il sera bel et bien au départ pour un record. S’il l’emporte, il deviendrait le premier coureur à remporter cinq fois l’Enfer du Nord. Il partage actuellement le record de quatre victoires avec Roger De Vlaeminck. « Le record de cinq victoires dans Paris – Roubaix est l’un des derniers grands objectifs de ma carrière. Mais ce n’est pas si facile. Si ça ne marche pas cette année, je réessayerai l’an prochain… »
Un duel avec Fabian Cancellara pourrait aussi donner une saveur particulière à une éventuelle victoire. « Jouer la gagne avec Fabian serait très beau car nous avons une histoire en commun. Mais, au vu de sa forme, il faudra vraiment être à 100% pour espérer le battre ».
En attendant… Il faudra déjà déterminer qui sera le leader chez OPQS.