Giro - Rigoberto Uran montre ses premières limites
Par Antoine PLOUVIN le 24/05/2014 à 19:39
Vidéo - Rigoberto Uran, maillot rose du Giro d'Italia 2014
Voilà qui change beaucoup de choses ! Avec l’étape de Oropa, s’ouvrait ce samedi une belle et dure section d’étapes montagneuses. Et immédiatement grosse alerte dans le clan Rigoberto Uran. Dès la première attaque de Domenico Pozzovivo, le Colombien ne suit pas l’allure. Il n’explose pas pour autant, il continue à son rythme dans une ascension plutôt régulière. Le bilan n’a rien de dramatique :
- 25’’ perdues sur Nairo Quintana (qui avait 3’29’’ de retard au général ce matin) ;
- 21’’ de perdues sur Domenico Pozzovivo (qui avait 2’32’’ de retard au général ce matin) ;
- 17’’ de perdues sur Rafal Majka (qui avait 1’52’’ de retard au général ce matin) et Wilco Kelderman (qui avait 2’50’’ de retard au général ce matin).
- 5’’ de perdues sur Cadel Evans (qui avait 37’’ de retard au général ce matin).
« Le bilan n’est pas mauvais. Je n’ai perdu que 25’’, mais l’important n’est pas d’être en rose ce soir mais de l’être à Trieste dans une semaine, se rassure un Rigoberto Uran, nerveux après l’arrivée. Je n’ai jamais paniqué car j’ai toujours été bien entouré par mes équipiers, du début à la fin. Il reste encore énormément à faire dans ce Giro… »
La brèche est néanmoins ouverte ! Jusque là, on voyait un Uran s’affirmant de jour en jour comme l’un des plus sérieux prétendants à la victoire finale. Sa victoire contre-la-montre à Barolo avait impressionné tout le monde et confirmait cette impression. Mais aujourd’hui, dès la première attaque, il montre ses limites. L’équipe autour de lui est forte certes, peut-être même un peu trop. Si Thomas De Gendt a fait un gros travail jusqu’au moment fatidique, c’est ensuite le prometteur Wouter Poels qui a pris le relai… Tellement bien que le Néerlandais arrive même à finir l’étape 5’’ devant Uran.
Demain c’est une arrivée au sommet d’une montée sèche, la veille d’un jour de repos. Il y a fort à parier qu’Uran sera encore attaqué. Mais s’il parvient à limiter les dégâts comme aujourd’hui, qu’en sera-t-il dans une étape comme celle de Val Martello (avec la succession Gavia – Stelvio avant l’arrivée au sommet) si des opérations de grande envergure sont tentées ?