Giro - RadioCorsa : «Éviter des attaques en descente»
Par Antoine PLOUVIN le 27/05/2014 à 20:54
Vidéo - Mauro Vegni, directeur du Giro : Descente du Stelvio
La polémique n’a pas fini d’enfler. Oh bien sûr, il y a très peu de chance que ça ait une incidence sur le résultat de cette seizième étape et donc le nouveau classement général du Giro. Mais quand même, c’est un sacré couac, dont l’organisation refuse la responsabilité. Lors de la descente du Stelvio, un message incitant à la prudence est diffusé sur les ondes de Radio Tour, « Radio Corsa » ici. C’est justement dans cette descente que Nairo Quintana, Pierre Rolland et Ryder Hesjedal ont faussé compagnie au groupe des autres leaders et notamment de Rigoberto Uran, le maillot rose, et sont allé profondément bouleverser le classement général.
Rien d’extraordinaire, sauf que pour certains directeurs sportifs, dont notamment Davide Bramati de Omega Pharma (l’équipe d’Uran), Adriano Baffi de Trek (l’équipe de Robert Kiserlovski) ou encore Giuseppe Martinelli de Astana (l’équipe de Fabio Aru), le message parlait clairement d’une neutralisation de la course dans la descente. Sous-entendu aucun écart n’y était possible et l’avantage résultant de la fugue du groupe Quintana aurait dû être annihilé une fois la descente terminée. L’objectif étant la sécurité, lesdits directeurs sportifs auraient donc dit à leur coureur de lever le pied dans la descente pour ne prendre aucun risque, la course étant neutralisée. Baffi aurait même dit à Kiserlovski, qui se trouvait alors avec Quintana apparemment, de ne surtout pas prendre de risque et de ne pas chercher à suivre ce groupe.
Alors que s’est-il passé ? Mauro Vegni (en vidéo) assure qu’il ne s’agissait que d’un message de prudence, mais quand on réécoute le message diffusé sur Radio Corsa en Italien (traduit de la même façon en Anglais et en Français), on entend (en fin de vidéo) : « La direction de course a prévu d’insérer devant les différents groupes, en fonction de la situation du sommet du Stelvio, des motos avec des drapeaux rouges levés, afin d’éviter des attaques en descente et faire en sorte que la physionomie de course ne change pas et éviter de prendre de gros risques en restant donc dans cette situation jusqu’à ce que les drapeaux rouges soient baissés ».