Giro - Marcel Kittel double la mise pour ses 26 ans !
Par François FINANCE le 11/05/2014 à 17:20
En ce dimanche pluvieux, les coureurs disputaient la troisième étape du week-end inaugural irlandais de ce 97ème Giro d'Italia. Le peloton s'élançait de la petite ville d'Armagh avant de rejoindre plus tard dans la journée, Dublin, la capitale irlandaise. Au programme de la journée, deux petites ascensions de 4ème catégorie situées en début d'étape. Rien de très dangereux de ce côté là. Il faudra tout de même rester attentif aujourd'hui, puisque les cyclistes longeront pendant une bonne partie de la journée la Mer d'Irlande. Attention donc aux bordures, aux cassures et aux nombreux virages situés à proximité de l'arrivée. Mais selon toute vraisemblance, la course devrait s'achever par un sprint massif. Marcel Kittel, qui fête aujourd'hui ses 26 ans, tentera sans aucun doûte de réaliser le doublé après sa victoire toute en puissance hier.
Format classique avec une échappée de cinq coureurs.
Les coureurs s'élancent donc depuis l'Irlande du Nord vers midi. Et très rapidement, ce sont quatre, puis cinq coureurs qui s'isolent en tête. Yonder Godoy (Androni), Miguel Angel Rubiano Chavez (Colombia), Gert Dockx (Lotto Belisol) and Giorgio Cecchinel (Neri Sottoli - Yellow Fluo) forment ainsi l'échappée du jour. On note également la présence du Néerlandais Maarten Tjallingii (Belkin), porteur du maillot à pois, qui cherchera à conforter son leadership. Sans surprise, la formation de Michael Matthews laisse filer ce groupe. Après 9 kilomètres de course, ils possèdent déjà 3 minutes de marge. Après 25, ils en ont 6. Devant forcément, Tjallingii prend les points au sommet du Markethill Summit et de la Few Forest.
Dans le vent, Orica Green Edge contrôle l'échappée.
Et derrière forcément, ça commence à rouler. Après une cinquantaine de bornes, ce sont les équipiers du Maglia rosa qui commencent à grappiller quelques secondes sur l'échappée. Tellement de secondes que l'écart n'est plus que de 3 minute après 85 kilomètres de course. A l'arrière du paquet, on note quelques chutes : Wilco Kelderman, Manuel Belletti et Andra Fedi se retrouvent notamment à terre. Rien de grave, tout le monde peut repartir et rejoindre le peloton, d'autant plus que celui-ci ralenti à l'approche du ravitaillement. C'est ainsi que le groupe de cinq reprend une minute trente de marge.
Un temps de chien. Les équipes de sprinteurs jouent au chat et la souris.
Mais le schéma reste somme toute hyper classique. Le seul élément perturbateur reste la météo qui force les coureurs à descendre perpétuellement auprès des directeurs sportifs pour enlever puis remettre les imperméables. A 60 kilomètres de Dublin, une chute massive intervient. De nombreux Lampre, mais aussi des Astana sont à terre. Une chute qui a impliqué notamment le leader du classement général, Michael Matthews, mais aussi le vainqueur du Giro 2011 Michele Scarponi. Mais au final tout le monde se relève, repart et réintègre le pack. Devant les formations Giant Shimano pour Kittel, mais aussi la FDJ.fr pour Nacer Bouhanni jouent au chat et à la souris avec les 5 échappés, en compagnie de l'équipe australienne Orica Green Edge.
Le peloton embraye et des chutes surviennent.
L'écart passe sous les trois minutes alors que le groupe de cinq entre dans les 40 derniers kilomètres. Ce sont toujours la FDJ.fr et la Giant qui roulent en tête du peloton, mais des leaders tels que Cadel Evans, Nairo Quintana ou Rigoberto Uran ne sont pas loin derrière. On sent la nervosité au sein du peloton, et une nouvelle chute a lieu à 35 kilomètres de l'arrivée. Cameron Mayer (Orica Green Edge) semble notamment touché à la machoire, Boasson Hagen et Pieter Weening se retrouvent également sur le goudron. Le peloton ne se désorganise pas et l'écart n'est plus que d'une petite minute à 27 kilomètres de l'arrivée, et ce malgrés une entente parfaite dans le 5 de tête. La pluie elle s'arrête et laisse place à un timide petit soleil.
Une tentative de bordure avant le regroupement général.
On passe sous l'arche des 20 derniers kilomètres et on n'aperçoit que les équipes des favoris de ce Tour d'Italie 2014, afin d'éviter les chutes. A 16 kilomètres du but, la Saxo Tinkoff tente un coup de bordure en compagnie de la BMC. Le peloton s'étire, ça frotte mais ça ne casse pas véritablement. Finalement ça temporise et l'échappée, amputée de Chavez qui se relève, reprend quelques secondes de marge. Malgrés une ultime tentative en solitaire menée par Cecchinel, le regroupement général s'opère à 7km de la ligne. Nicolas Roche est lui victime d'une crevaison de la roue arrière, mais aucun train de sprinteur n'est pour le moment en place.
Un final urbain difficile. Marcel Kittel signe le doublé le jour de ses 26 ans.
A 5 kilomètre du but, les Cannondale se portent en tête du peloton, alors qu'Appollonio, Kittel ou encore Bouhanni se replacent dans les premières positions. Le train d'Elia Viviani est toujours en tête à 3 bornes du but, avec à ces côtés le train de la Giant. Les virages s'enchainent et le peloton s'étire. Marcel Kittel est parfaitement emmené dans les trois derniers kilomètres, alors que le vent de face souffle toujours. LA Fdj.fr se replace à 1,5 kms de l'arrivée. Ca joue des coudes, c'est serré et sous la flamme rouge, la Cannondale mène toujours le peloton, alors que Kittel et Bouhanni sont assez loin. Boasson Hagen entre en tête dans la chicane à 300m de l'arrivée. Viviani puis Ben Swift lancent le sprint. C'est extrèmement serré et Marcel Kittel les saute juste sur la ligne ! L'Allemand de la Giant-Shimano s'impose devant Swift, Viviani, Appollonio, Bouhanni échouant à la 5ème place. Michael Matthews (Orica GreenEdge) conserve quant à lui le maillot rose de leader, avec lequel il abordera la première étape italienne mardi. A noter cependant des cassures dans le final : côté leader, seuls Majka, Scarponi, Monfort et Kiserlovski sont présents dans le premier groupe de 32 coureurs. Quintana, Uran, Purito ou encore Evans perdent 11 secondes. Daniel Moreno, lieutenant de Joaquin Rodriguez chez Katusha, cède quant à lui 2'34.