ECO - Le Tour de France, c'est aussi un business

Vidéo - Vidéo - Tour de France 2014

Le Tour de France est le troisième évènement sportif planétaire (derrière la Coupe du Monde de football et les Jeux Olympiques d'été, Ndlr) en terme d'audience. Mais aussi le premier évènement sportif annuel !

Malgré la crise, ce rendez-vous est donc très convoité par les nombreux sponsors à la recherche de visibilité. Surtout que la course est diffusée dans 190 pays pour une audience cumulée située entre 1 et 3.5 milliards de téléspectateurs. Contrairement aux deux autres grands évènements sportifs, être partenaire du Tour de France n'est pas inaccessible en terme d'investissement. Certes, LCL, sponsor historique de la tunique jaune, aligne plusieurs millions d'euros chaque année, mais pour être présent dans la caravane publicitaire, il faut débourser entre 100000 à 200000 euros pour tout de même trois semaines de marketing direct avec les spectateurs.

"Le Tour, c'est le règne du marketing terrain", indique au site Le Quotidien Lionel Maltese, professeur en maketing sportif à la Kedge Business School. "Il n'y a pas d'évènement populaire qui permette de toucher le grand public ainsi. C'est le paradis de l'activation (connection du public aux marques, ndlr)."

En effet, les chiffres parlent d'eux-même : chaque année, c'est plus de 15 millions de spectateurs présent sur les 3500 kilomètres pour voir les 198 coureurs, mais aussi les 170 véhicules de la caravane publicitaire. "On ne place pas côte à côte des marques ou des dispositifs trop proches, pous qu'ils ne s'annihilent pas", ajoute Laurent Lachaux, directeur commercial et marketing d'Amaury Sport Organisation.

De plus, ce système se démarque des autres sports. Tout d'abord, il n'y a pas de billeterie. Tout repose donc sur la générosité des sponsors. Cela représente près de 35% des recettes. Mais tout la majorité des gains provient bien évidemment des droits de retransmission domestiques et internationaux (55 %). Le reste vient des "droits d'entrée" dont les villes s'acquittent pour recevoir la Grande Boucle.Quand on regarde la croissance du Tour de France, elle suit une courbe exponentielle, chose qu'on pouvait douter quand on voit le nombre de cas de dopage. Cela ne fait pas peur aux marques : "Le Tour transcende le problème de dopage, qui existe dans d'autres sports", explique Ludovic Leray, responsable sponsoring d'une des marques présente dans la caravane : Alcatel. "Pour nous, la question de la poursuite du partenariat ne s'est jamais posée."

Pour finir, la réussite du Tour de France est basé sur une épopée sportive, sur un business qui se démarque des autres sports, un tout qui fait encore face aux scandales de dopage.