Dopage - Darkhan Kaletaev & la fédé kazakhe réagissent
Par Valentin NUNES le 31/03/2015 à 11:55
Vidéo - Vincenzo Nibali privé de Tour de France ?
Suite à l'annonce du journal néerlandais De Telegraaf qui annoncait que l'équipe Astana perdrait sa licence WorldTour à la suite de son audition qui aura lieu le 2 avril prochain, l'équipe Astana et la fédération kazakhe ont tenu à publier un communiqué de presse pour clarifier la situation. Le président de la fédération kazakhe de cyclisme, Darkhan Kaletaev, déclare en effet qu'aucune décision n'a encore été prise par l'UCI et que la formation Astana fait tout ce qui est nécessaire pour continuer le combat contre le dopage à travers sa politique de tolérance zéro.
"Cette semaine, l'équipe Astana comparaitra devant la commission des licences de l'UCI afin de savoir si une décision sans précédent sera prise pour retirer la licence d'une équipe quatre mois aprés le début de la saison. Pour nos coureurs, notre staff, nos partenaires et nos fans - ainsi que pour tous les professionnels du cyclisme - la décision qui sera prise sera très importante. À l'équipe Astana et à la Fédération Kazakhe de Cyclisme nous n'abordons pas cette audition comme des prévenus mais comme des intervenants clés avec l'opportunité de reconfirmer explicitement notre fier et sérieux soutien à la politique du président Brian Cookson d'éliminer le dopage de notre sport. Les échecs passés de l'équipe Astana font que notre équipe est considérée coupable tant qu'elle n'a pas prouvé son innocence. Nous ne nous faisons aucune illusion quant au fait que notre examen est le prix à payer pour nos succés ainsi que pour nos anciennes erreurs.
C'est pourquoi Astana est determiné à suivre les régles de l'UCI et de l'AMA pour aider la politique anti-dopage grâce à nos propres initiatives et pour aider les cyclistes professionnels contre leur plus grande menace à leurs intégrité, leurs finacement et leurs futur. Laisser-moi mettre une chose au clair : lorsque la licence d'Astana a été officiellement approuvée par la commission des licences en décembre, notre politique anti-dopage était considérée comme conforme, notre volonté et notre tolérance zéro a été démontrée plusieurs fois par notre inscription au MPCC, notre contrôle des coureurs par un laboratoire indépendant à Turin, nos sanctions contre les coureurs dopés selon les lois kazakhes et le code de l'AMA.
Comme notre grand champion Vincenzo Nibali le dit lui-même, il y a eu un profond sentiment de trahison après les deux cas de dopage en 2014, le sentiment que ces tricheurs ont entravé la progression de l'équipe ainsi que celle du cyclisme kazakhe. Ce sentiment de trahison nous a motivé pour prendre des décisions encore plus importantes. Sur le premier trimestre de l'année 2015, Astana a implémenté une plateforme digitale pour faciliter la communication entre les coureurs, les entraîneurs, les directeurs et le staff médical ce qui a significativement renforcé notre suivi hors-compétition. Nous avons restructuré notre équipe d'entraînement avec cinq groupes de six coureurs sous la supervision constante d'un directeur sportif et d'un docteur responsable du même groupe de dix coureurs tout au long de la saison.
Le combat contre le dopage est un combat que nous devons gagner. L'UCI peut compter sur l'engagement total de notre manager général Alexandre Vinokourov, du manager sportif Guiseppe Martinelli ainsi que de mon engagement personnel pour éradiquer le dopage dans notre sport. Cet engagement sera à nouveau établi lors de notre audition. Nous voulons démontrer que le combat contre le dopage est plus fort avec les ressources, la passion et l'action de l'équipe Astana".