Dopage - L. Leipheimer : «Une époque malheureuse»

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A la retraite depuis 2012 et ses aveux de dopage dans le cadre de l'enquête de l'USADA sur Lance Armstrong, Levi Leipheimer s'est exprimé sur le sujet auprès de VeloNews.

Il revient tout d'abord sur la nouvelle vie de ceux qui, comme lui, se sont confessés lors de l'enquête de l'USADA et l'avis du public sur leurs cas : "Nous avons tous pris des chemins différents. Christian (Vande Velde) a continué à faire de la télévision, c'est donc facile pour les gens de se rapporter à lui. Ils le voient parler et voient qu'il est humain, ça fait partie de son histoire. George (Hincapie) fait beaucoup de promotions pour ses vêtements. Je suis plus dans ma communauté, je fais des choses comme des courses de VTT locales... Des gars comme Christian, George, Dave (Zabriskie) et Tom (Danielson) ont tous été la cible d'Internet qui permet à chacun d'avoir une voix et une opinion. Est-ce que c'est la réalité ? Est-ce que vous lisez l'avis de chacun ? Non. Dans la vraie vie, en face-à-face, les réactions sont positives à 100%".

Si l'Américain regrette s'être dopé, il avoue qu'eux étaient au courant de ce qui se tramait depuis longtemps. "Ce fut une époque malheureuse pour le cyclisme et aucun d'entre nous n'est fier de ce qu'il a fait, mais nous l'avons fait et nous ne pouvons pas le changer. [...] Nous l'avons vécu si longtemps. Nous étions au courant de tout ce gâchis depuis longtemps, une décennie voire plus. Le public est en train de rattraper tout ça. Je peux comprendre qu'ils soient mécontents parce qu'ils avaient l'impression que notre sport était propre alors que nous, nous étions dans une réalité différente. Je comprends parfaitement que les gens ont été déçus. Je me sens mal d'avoir déçu des gens et je le serai toujours".

Malgré tout ça, Leipheimer pense que le cyclisme est sur la bonne voie : "Maintenant que la lutte anti-dopage s'est améliorée, ça a réveillé les consciences et apporté une mise au point. Et quand vous mettez l'accent sur quelque chose, c'est souvent mieux ensuite. [...] Les parents font des erreurs quand ils sont plus jeunes et ils ne veulent pas que leurs enfants fassent les mêmes erreurs qu'eux. [...] A 13 ans, je ne pensais pas que j'avais besoin de prendre de produits pour courir le Tour. Tout est venu petit à petit. [...] C'est un long processus et je pense que c'est au cas par cas".