Dauphiné - Froome s'explique sur son inhalateur
Par Antoine PLOUVIN le 10/06/2014 à 17:47
Vidéo - Christopher Froome, maillot jaune du Critérium du Dauphiné
Journée tranquille pour Christopher Froome. Enfin sur le vélo, elle a été tranquille… Un peu moins après. Le leader du team Sky, vainqueur des deux premières étapes de ce Critérium du Dauphiné et porteur du maillot jaune a été vu en compétition utilisant un inhalateur. Dans un milieu autant suspicieux que celui du cyclisme, les commentaires et les photos de cet instant n’ont pas tardé à abonder sur les réseaux sociaux.
Froome s’en explique directement après l’arrivée : « J’utilise un inhalateur depuis mon enfance. Je n’ai même pas besoin d’AUT (Autorisation à Usage Thérapeutique). J’ai de l’asthme oui, et depuis toujours ». Il est vrai que le vainqueur du dernier Tour de France avait renoncé à Liège – Bastogne – Liège à cause d’une infection pulmonaire. Lors de l’arrivée au sommet du Col de Béal, lundi, il avait du mal à retenir son souffle. Il veut vite clore le sujet : « Depuis tout petit, j’ai besoin d’un inhalateur. Je ne vois vraiment pas pourquoi on parle de ça maintenant. Ça n’a rien à voir non plus avec la chaleur. Je supporte bien mieux la chaleur que la météo froide ou pluvieuse ».
Malgré ses petits pépins physiques, avec cette infection pulmonaire et ses problèmes de dos du début de saison, Froome explique aussi être plus confiant que l’an passé. « Je suis plus relax que l’an passé. Il y a moins de pression et elle est différente. Car je l’ai déjà gagné. J’ai un programme à peu près similaire à l’an passé. Un programme qui avait donc marché. C’est bon pour la confiance. »
L’étape de demain, avec l’arrivée à Gap peut être piégeuse. On se souvient que sur le dernier Tour de France, le Col de Manse (sommet à 12,5 kilomètres), dans un final quasiment identique avait failli envoyer Froome et Contador au tapis après que ce dernier ait tenté de faire la descente. « Ça risque d’être une étape difficile, avec la descente vers Gap aussi. On va voir, mais je pense qu’on peut s’attendre à une grande bataille. Une descente comme celle là aussi proche de l’arrivée est toujours quelque chose de dangereux, qui donne une course nerveuse. »