Route - Stefan Küng: «Le Tour de France me servira de préparation aux JO»

Par Julie CAPY le 10/01/2024 à 16:55. Mis à jour le 12/01/2024 à 16:19.
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Photo : @Cyclismactu / CyclismActu.net

L'équipe Groupama-FDJ vient d'annoncer sa sélection pour le Tour de France, du 29 juin au 21 juillet prochains : première bonne nouvelle en 2024 pour Stefan Küng, après une année 2023 compliquée. Avec quatre victoires au compteur l'an passé, mais une fin de saison gâchée par une lourde chute sur les Championnats d'Europe de contre-la-montre, le coureur suisse peut espérer être plus chanceux en 2024, année Olympique qui tournera autour des Jeux de Paris. A l'occasion de la présentation de la formation Groupama-FDJ, le vainqueur du Chrono des Nations 2021 s'est exprimé au micro de Cyclism'Actu au sujet de sa chute survenue en septembre 2023, avant de se concentrer sur ses prochains objectifs, déjà bien clairs : les Classiques dans un premier temps, puis les Jeux Olympiques de Paris, et les Championnats du Monde organisés chez lui, en Suisse.

Vidéo - Les déclarations de Stefan Küng au micro de Cyclism'Actu

 

"La balle est dans le camp de l'UCI"... Stefan Küng précise sa déclaration

Stefan Küng déclarait il y a quelques jours, à propos de sa chute sur les Championnats d'Europe que "la balle [était] dans le camp de l'UCI" (Union Cycliste Internationale) pour faire évoluer les mesures de sécurité sur les épreuves de contre-la-montre. Le Suisse a précisé sa pensée, arguant que la course à l'optimisation des performances expliquaient le besoin de changer les règles : "Le sport évolue : on va de plus en plus vite, suite à la recherche qu'on fait sur le matériel, tout s'améliore aussi, la nutrition, etc... Donc, surtout en vélo de chrono, on sent qu'avec les avantages techniques que l'on a maintenant, les vitesses moyennes sont à 56-57 km/h, alors que quand je suis passé pro, il y a 10 ans, c'était aux alentours de 50. Ca change ! Sur les parcours plus plats, en vitesse maximale on est à plus de 60 km/h. Ma chute était évitable, certes, c'est une erreur de communication entre mon équipe et moi. Ce n'est pas la faute de quelqu'un, je ne dis pas ça pour pointer du doigt l'UCI. Je dis juste qu'il faut toujours évoluer. C'est pareil avec la sécurité sur les parcours de chrono", a-t-il déclaré.

"Même si on lève la tête à 60 km/h, dans un casque de chrono avec une visière, après un effort de 30min, la vision n'est pas la même. Il faut y penser et prendre en compte tout ça pour rendre les courses encore plus sécurisées. On parle beaucoup des courses en ligne, mais il ne faut pas oublier les chronos", a complété le coureur âgé de 30 ans, et qui conserve sur son visage quelques traces de sa lourde chute. Alors, que faire ? Stefan Küng semble avoir réfléchi à la question, proposant : "Il faut peut-être penser au marquage au sol, c'est un moyen auquel je pense. Pourquoi pas, s'il y a des barrières, mettre des banderoles publicitaires, pour les rendre plus visibles ?". Des mesures auxquelles l'Union Cycliste Internationale devra, selon le coureur de la Groupama-FDJ, réfléchir pour garantir la sécurité des athlètes.

 

"Le cyclisme évolue... Là aussi, on doit évoluer !"

Il n'y a pas que sur la sécurité que Stefan Küng veut du changement. Face à un cyclisme en pleine mutation, en témoignent l'affaire de l'hypothétique fusion entre Soudal-Quick Step et Jumbo Visma qui a agité la fin de saison 2023, ou le transfert polémique de Cian Uijtdebroeks, le Suisse appelle à s'adapter à la situation : "C'est clair, le cyclisme évolue. Il prend en importance, à l'échelle mondiale. Je me rappelle quand je suis passé professionnel, ou quand j'étais chez BMC, et que ça s'est arrêté, il y avait à peine quelqu'un pour reprendre la licence. Maintenant, 8 équipes aimeraient être en WorldTour et ne le sont pas.", explique-t-il. 

"Il y a de plus en plus d'équipes performantes, avec des sponsors ou des mécènes très importants. Heureusement, on peut s'appuyer sur deux sponsors fiables et performants. Groupama et FDJ sont là, ils veulent être là à nos côtés et on fait partie des 7 meilleures équipes mondiales. Certes, le cyclisme change, peut-être est-il à un point tournant, je ne sais pas, avec les contrats rachetés, etc... Là aussi, on doit évoluer avec ça. C'est aux organisations comme l'UCI d'évoluer, on ne peut pas toujours rester sur l'ancien modèle. Avant, on signait des contrats de 2-3 ans, maintenant les jeunes signent pour 7, voire 8 ans. Il faut évoluer avec cela", a incité Stefan Küng

 

Une Groupama-FDJ soudée

C'est avec une équipe remodelée après les départs de vétérans comme Thibaut PinotMatthieu Ladagnous ou Arnaud Démare, que la Groupama-FDJ aborde la saison 2024, mais aussi et surtout avec confiance : "On ne se concentre pas sur nos adversaires, on se concentre sur nous-mêmes, nos points forts. On a une équipe très forte avec tous les jeunes, notamment avec Valentin. Il y a une très bonne harmonie entre nous et dans toute l'équipe, c'est très important", a assuré Stefan Kung. "Après le départ de Thibaut et Arnaud, je ressens une très grande homogénéité. Il n'y a plus cette "hiérarchie" : lui, il est leader avec son groupe, et lui il est leader et il a son groupe. On est tous une équipe et si on vient sur une course, on a tous le même objectif pour que l'équipe gagne, peu importe le coureur", a-t-il développé.

Professionnel depuis plus de 10 ans, dont 6 passés au sein de l'équipe française, le rouleur suisse se tient disponible pour aider ses jeunes coéquipiers comme Romain Grégoire, qui découvrira le Tour de France dès cet été, mais sans endosser un role officiel de "guide" : "Je ne dirais pas que je guide les jeunes, peut-être conseiller. S'ils ont besoin de conseils, la porte est toujours ouverte, mais je ne m'impose pas. Maintenant, les jeunes qui passent professionnels ont déjà une formation très profonde. Ils ont besoin de moins d'assistance que nous quand on est passés professionnels. Mais s'ils ont besoin de conseils, je suis toujours là. Romain, par exemple, va découvrir le Tour. Moi, ça sera mon 8e. Je pourrais lui donner des conseils, mais s'il les veut, ça n'est pas à moi de les imposer", a assuré Stefan Küng.

 

 

De grandes ambitions  personnelles pour 2024

Malgré cet environnement changeant, Küng ne perd pas de vue ses ambitions personnelles. Pour 2024, il l'avoue "le programme est chargé" ! "Peut-être pas en quantité, mais en qualité et en ampleur des objectifs. Il y a une première phase pour moi, jusqu'aux Classiques avec le point culminant, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Puis une deuxième partie dont le point culminant sont les JO, et une troisième avec les Championnats du Monde en Suisse, à la maison", a détaillé le Champion du Monde de relais mixte 2023. Malgré un certain nombre d'échéances, le Tour de France fera partie de ses plans, passage obligatoire dans sa préparation en vue des Jeux Olympiques, mais aussi réel objectif : "Le Tour de France est un point de passage pour ma préparation de JO. Le Tour va me servir, entre autres, de préparation, mais ça reste un objectif. Je serai déjà à 99% au Tour. L'objectif, c'est de gagner une étape et d'aider David à faire le meilleur classement général possible. Personnellement, on a vu que j'étais mieux après les courses d'étape, surtout celles de trois semaines. Physiquement, j'en sors toujours très bien donc pour Paris on a décidé de prendre ce chemin-là", a expliqué Stefan Küng.

C'est plein de motivation que le Suisse reprendra les compétitions sur le Tour de l'Algarve C'est une année avec beaucoup d'opportunités, et je suis prêt à les saisir. 2024 est une année très importante, et c'est très motivant", a-t-il déclaré. Pas question pour lui, après 10 ans de carrière professionnelle, de prendre sa retraite et de quitter les pelotons, le plaisir est encore là : "J'espère que le terme de ma carrière est encore loin. Cet hiver, à aucun moment je n'ai du chercher de la motivation : il y a tellement d'objectifs cette année pour rester motivé et être encore plus fort cette année !", a conclu un Stefan Küng visiblement confiant et enthousiaste.

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